Nous y sommes. Sesriem, le désert du Namib ou les photos que vous aurez certainement le plus vu de Namibie, peut-être même sans le savoir, mais ces arbres secs, morts, sur un sol tout blanc, avec en arrière-plan des dunes de sables rouges, et bien ne cherchez plus, c’est ici.
Il nous a fallu encore de belles heures de route difficiles pour arriver ici, 5hr depuis Luderitz en passant par la D707, petite variante qui bien qu’un peu monotone présente de jolis paysages.
On plante notre tente au Sesriem Camp, celui à l’intérieur du parc national. Oui ne faites pas l’erreur de payer un peu moins cher et d’être en-dehors, vous ne pourrez alors partir d’une heure après les autres au lever du soleil (donc vous le ratez) et devrez revenir une heure plus tôt (donc rater le sunset). Sois-disant toujours complets nous avons pû allègrement nous présenter de manière impromptue, notre réservation étant pour dans trois jours…
Le temps est encore brûlant et avant toute chose on saute dans la piscine bien fraîche, tente montée, on prend la voiture pour rouler en direction de Elim Dune, celle qui est recommandée pour le sunset. Alors on ne laissera pas un avis positif sur ce conseil, dune sans fin, remplie d’herbe hautes d’où on ne voit finalement jamais rien si ce n’est que le sable qui rougeoie. On fera mieux demain.









Le réveil sonne à 4h30 et à 5h15 une dizaine de voitures franchissent ensemble l’entrée intérieure du parc. A partir de là c’est 60km de route toute droite au milieu des dunes rouges. Pourtant pas tellement d’options, la dune recommandée pour le lever du soleil est la dune 45 qu’on atteint après justement 45km, nous sommes dans les premiers et alors que le sable est encore tout froid on attaque la montée. Dur d’aller jusqu’en haut alors quand le spot nous plait, on s’arrête, assis sur une arrête avec une petite centaine de mètre de pente en sable sous nos tongs. Le soleil se lève en face, éclaire nos tronches ravies et progressivement les pentes faces à nous, joyeux anniversaire Rémi !






La route continue jusqu’au soixantième kilomètre. De là il faut un 4×4 pour continuer ou prendre la navette comme des loosers ce qu’on fait donc. Celle-ci pour un prix exhorbitant nous dépose 4km plus loin au parking des 4×4. Ici on continue à pied, 20mn d’abord vers Deadvlei, cette photo donc que vous connaissez, un lac séché qui a laissé une croûte blanchâtre où subsistent des cadavres d’arbres depuis 900ans, l’air étant trop sec pour qu’ils pourrissent. Le spectacle est magnifique, incroyable, c’est irréel, dingue, fou d’être ici. C’est grand, bien plus que ce que les photos laissent imaginer, les spectateurs déambulent au dans ce cimetière improbable, émerveillés. On s’assoit par terre, on pense, médite. Il fait une chaleur torride mais c’est pas grave, on est là. Le drone est interdit mais bon, qui va-t-on gêner, on est presque seul, d’ailleurs personne n’a rien vu ni entendu.














