Le trajet fut long, comme prévu, partis à 6h du matin nous ne sommes arrivés qu’à 23h à la Timur The Great Guesthouse. On a changé de l’argent, une vraie mission en Ouzbékistan où la monnaie est complètement dévaluée depuis des années, un dollar qui vaut officiellement 5000 som, en vaut 7500 au marché noir, mais depuis lundi dernier, il en vaut 9500 officiellement. Bonne nouvelle pour nous !
Ici les chambres sont plus chères, on dort pour 30$ la nuit, mais le petit déjeuner est dantesque. Rassasiés on part à l’assault du Registan, cette place connue dans le monde entier comme étant le coeur de Samarcande, ces trois madrasas toutes en mosaïques bleues qui se font face depuis des siècles. Je marche dans un rêve tellement impressionné d’être enfin ici. Chaque batiment est plus beau que le précédent. Partout des petites pièces sombres, des plafonds peints à la main tellement détaillés qu’ils donnent le tourni. L’entrée de la madrasa centrale est décorée en feuilles d’or, les alcoves sont blanches.
Hélas c’est par contre une usine à touristes, chaque pièces est une boutique souvenirs sans plus de charme que la précédente, et bien souvent avec les mêmes articles qui sont d’ailleurs vendus bien plus chers ici qu’ailleurs.
On ressort avec les yeux qui pétillent, on descent la rue Tashkent pour arriver à la grande mosquée de Timur. C’est l’un des monuments phares de la ville et nous sommes presque seuls dedans. Beaucoup de touristes ouzbeks sont aussi là en visite, aussi émerveillés que nous, certains veulent qu’on les prennent en photo même s’ils ne les verront jamais. On laisse notre email tout de même !
Un peu plus bas en traversant l’avenue on arrive au cimetière, il est immense et assez impressionnant à première vu car les portraits des personnes sont gravés en grand sur la stelle. On se perd un peu dans les chemins jusqu’à rejoindre l’allée des mausolées. Un passage assez exigü très photogénique car tous les mausolées sont très travaillés, mosaïques de faïences bleues, fenêtres en alcoves, plafonds peints à en avoir les cervicales bloquées. On aime à trainer dans chacun d’entre eux car en plus d’être beaux, il y fait frais !
Le soir, les bâtiments sont éclairés ce qui donne une toute autre atmosphère à la ville. C’est presque encore plus beau car les couleurs ressortent mieux. On se promène dans un parc devant le mausolées de Timur (Timur c’est un peu la star nationale, celui qui a redonné à Samarcande toute sa grandeur) tout éclairé à l’extérieur mais fermé. Le garde s’approche de nous et nous dit que pour l’équivalent de 3€ il se fera un plaisir de rouvrir le batîment pour nous. On entre alors, la coupole est d’un bleu magnifique sur le fond noir profond, on pénètre dans le batîment, tout est noir, aucune lumière, alors le garde s’échappe un instant et soudain tous les projecteurs s’alluments. On se retrouve tout seul au milieu du mausolée d’une splendeur absolue, le tombeau est au milieu de la coupole dont tout l’intérieur est peinture et sculture, un moment magique difficile à bien photographier.
Le soir c’est direction le seul bar de la ville, cocktails à 1€, une bonne viande et des frites, tout ce dont on révait !
Le lendemain direction la ville natale de Timur à 90km de Samarcande, ce qui ne prend pas longtemps vue la conduite ouzbek mais donne quelques sueurs froides. Le reste du palais est impressionnant car complètement fendu en deux suite à la chute de son immense arche. La chaleur est intense, on prend un vrai plaisir à visiter les mosquées environnantes qui sont magnifiques et bien fraiches !
Aller, encore un peu de ballade dans Samarcande et direction la gare, nous prenons le nouveau train très rapide pour Bhoukara !
Une nouvelle expérience pour moi 🙂
Votre bon récit et vos photos me satisfaisent vraiment. Je suis impressionnée par l’architecture inédite dans les belles images.
Bon travail!