Etosha a chaud tôt !

Ah on nous en a parlé d’Etosha, le Kruger de la Namibie. Une réserve immense, encore plus grande que celle d’Afrique du Sud avec la particularité qu’ici c’est beaucoup plus sec, plus désertique, d’ailleurs la réserve est articulé autour de l’Etosha Pan, un immense lac asseché dont il ne reste que la croute blanche et poussiéreuse à perte de vue.

Nous entrons par la porte Sud-Ouest. Droit d’entrée d’environ 8€ et direction Oliphantrus, un petit camping récemment construit. Sur la piste les animaux tardent à se montrer. Mais à Etosha une règle règne, si tu veux voir des animaux, vas au point d’eau. Et oui, c’est tellement sec, surtout à cette période que le seul endroit où on est sûr de voir la faune c’est aux points d’eau, sinon ca pionce sous les arbres !

C’est donc à notre premier point d’eau que surprise, un gros Rhinocéros est là, avec une énorme corne bien pointue. Enfin l’animal en entier ! D’ailleurs la corne fait beaucoup ! Il est là, méfiant, à s’approprier le point d’eau. Duel de regard pendant 15mn avec une autruche qui tente d’accéder. On voit aussi rapidement girafes, deux races de zèbres et des éléphants. On arrive au camping, qui Ô-reur ! Ne dispose pas de piscine ! C’est dur ! Bon du coup ce sera bien fraiche à l’abris sur la belle passerelle en bois qui permet de voir les animaux au loin. Au bout de la passerelle a été construite une tour vitrée dans un point d’eau, ce qui permet d’être aux premières loges quand une bébête vient boire ! Et c’est ce qu’elles font le soir tombé ! Un éléphant solitaire vient s’amuser là, sans nous voir alors que nous sommes à trois mètres, c’est très impressionnant ! Un rhino vient ensuite mais là c’est un duel de regard d’une bonne heure avant que chacun arrive à boire un peu ! Pendant ce temps là un petit chacal boit un peu partout…

Le lendemain on roule en direction d’Okaukuejo. C’est une rude journée. Chaleur accablante, piste en état horrible, tellement bosselée que ca tape sur les nerfs, on ne peut pas rouler vite ni doucement, juste subir et pour couronner le tout on ne voit quasiment pas d’animaux. Le camping d’Okaukuejo est assez moche, usine, emplacement type parking mais le point d’eau est grand et bien amménagé, on y voit plusieurs rhinocéros dont un bébé à la tombée de la nuit.

Au matin on part tôt, à la fraîche. Après un départ peu engageant on a finalement notre coup de chance, en partant d’un point d’eau on croise la route de cinq lions qui y arrivent ! Demi-tour toute !! L’air déterminé, une lionne guide quatre jeunes lions. Pas rapide, la place ce fait autours du point d’eau. Plus loin les impalas et les zèbres par dizaines guettent la scène, restent en mouvement, attendent leur tour. Les lions n’ont pas du tout l’intention de se presser, ca boit, ca joue, ca se pose tranquille au bord de l’eau. L’un deux va même jusqu’à marcher en direction du gibier pour jouer un peu ! La lionne part ensuite tout droit au loin, avec probablement l’idée en tête de se trouver un gueleton. On part aussi continuer notre safari. Gros rhinocéros qui passe à 10m de notre voiture une heure plus tard, girafes en pagaille, immense troupeaux de zèbres et autre groupe de lions au loin sous un arbre, aujourd’hui on est gaté !

Milieu de matinée le temps est déjà trop chaud, direction la piscine du camp de Halali, guerre plus glamour que le précédent mais un peu plus agréable. Ici le point d’eau est plus intimiste, des sièges sont aménagés sur les rochers et l’éclairage permet de voir les animaux qui vienent la nuit à quelques dizaines de mètres. Ce soir là une grande famille d’éléphants est là, squattent tranquille, ce sont les chefs, puis des rhinocéros en famille, enfin deux hyènes.

Le lendemain c’est notre dernier jour, maigre bilan, on ne voit pas de félins et moins d’animaux que la veille. On quitte le parc en début d’après-midi alors qu’à notre plus grande joie, un phénomène encore jamais vu depuis presque 3 semaines en Namibie va se produire, il s’apprête à pleuvoir, et pas qu’un peu !