La saison des pluies a doucement commencé, un premier gros orage nous l’a annoncé. On est arrivé tout au nord de la Namibie, à Rundu. Ici un fleuve, une rivière en fait pour le moment, nous sépare de l’Angola, une dizaine de mètres. On voit des enfants angolais jouer dans l’eau et les paysans en face dans les champs, encore un autre monde. L’Okavango coule ici, on le longera plus tard sur quelques centaines de kilomètres jusqu’au Botswana où il se jete dans les terres.
Rundu est une ville sans véritable attrait, poussiéreuse, d’ailleurs on ne s’y arrête pas vraiment, on continue jusqu’àu River Lodge à une dizaine de kilomètres de la ville, au bord du fleuve. Un endroit magique, au calme, au vert, ou le soleil vient se coucher sur l’Okavango. On aimerait y rester des jours tant c’est beau et paisible.
Pourtant il n’y a pas énormément de choses à faire, c’est le bout du monde. Alors on décide de prendre deux heures avec un guide local pour aller visiter un petit village à côté. On part à pied, le guide nous montre l’arbre qui sert à faire des brosses à dents, celui pour le parfum et finalement nous ouvre la porte non pas d’un village, mais d’un regroupement de huttes, ici une famille seulement. Le grand-père pose des fagots de paille sur un toit, la fille débarque un peu plus tard avec les enfants et la grand-mère. On fait connaissance, on nous explique un peu le fonctionnement ici, les coutumes de ces gens qui n’ont rien, à peine quelques animaux et qui survivent en allant pêcher à la rivière, cette rivière qui est tout pour eux et leur seule possibilité de boire… On apprends 1,2,3, soleil aux enfants, qui ne comprennent pas tout mais passent un bon moment puis on prend congé, rapides témoins de vies qui nous paraissent irréelles, en se promettant de leur envoyer au moins des vêtements…
Après un diner au bord du fleuve, et une bonne nuit dans notre fidèle tente, nous prenons la direction sud-est, direction le début de la bande de Caprivi seulement pour entrer au Botswana ! Au moment de passer la frontière nous entrons dans le Parc National de Bwabwata, passage à priori obligatoire. Alors c’est drôle parce qu’on voulait le faire mais on avait dû le supprimer de notre itinéraire pour une raison de temps, donc forcément, quand la garde nous demande de simplement rouler tout droit jusqu’à la frontière, on attend d’être hors de son champ de vision pour bifurquer aussitôt sur une petite piste histoire d’avoir une chance de voir quelques bébêtes ! Le parc est beau et vide, personne, sauf assez vite des impalas, phacochères, zèbres et kudus. Au loin des éléphants au bord du fleuve puis là juste devant nous, un énorme baobab, notre premier, gigantesque, peut-être 25m de circonférence. Le premier parmi bien d’autres que nous verrons au Botswana !
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