J’aimerai pouvoir dire que les Iles Ballestas ne sont qu’une usine à touristes. Hélas, c’est quand même beaucoup plus que ca.
Pas trop le choix ici, tarif unique pour tout le monde, environ 10e et tout le monde se retrouve de bonne heure sur le port d’où partent les bateaux chargés de gringos en directions de ce petit archipel d’îles à moins de 30mn de là.
On longe des îles désertiques dont l’une d’entre elles révèle au passage le célèbre « chandelier », bien que personne ne sache vraiment ce que représente le dessin, un tracé effectué en raclant une couche d’environ 30cm de profondeur dans le sable, et que le climat super aride à permis de maintenir en état depuis environ 1000ans. Le vent relativement faible et toujours concentré sur l’autre partie de la coline a, à priori également empêché que le sable ne recouvre la figure. Incroyable. Imaginez que les conneries qu’on écrit dans le sable restent aussi longtemps…
Soudain, une ligne noire flotte au dessus de l’eau. Débutant aussi loin que l’horizon elle passe un plus loin devant nous. Notre bateau (et tous les autres d’ailleurs) l’a coupe alors en découvrant qu’il s’agit de milliers d’oiseaux, des cormarans, volant tous dans la même direction en file inca (oui ici on dit pas indienne…) . Ils sont si rapprochés, rapides et ordonnés qu’on a l’impression qu’il ne vont pas dévier lorsque l’on traverse la ligne.
Aux alentours, on distingue des otaries qui plongent le bateau approchant, d’autres oiseaux volant en groupe dont l’organisation cette fois fait penser à une spirale flottant au dessus de l’eau.
On se rapproche donc des îles Ballestas dont on commence à distinguer les arches naturelles au loin. Et là nous y sommes, les rochers sont littéralement envahis d’oiseaux en tout genre. Pelicans, cormorans, fous, des trucs qui ressemblent à des mouettes, d’autres moins, bref, il y a de tout. Même une petite espèce de pingouins, des otaries des lions de mer et… du guano. Ca il y en a beaucoup beaucoup, 50cm d’épaisseur au sommet et le Pérou en est donc le premier exportateur mondial… Donc si vous en voulez, renseignez vous mais le guano Péruvien est très bon…
La balade en bateau dure environ 45mn pendant lesquelles nous tournons autours de chaque petites îles en contemplant cette concentration d’animaux. La grande îles derrière nous est juste noire d’oiseaux, tous garés à égale distance les uns des autres, comme des pions sur un damier. Pendant ce temps nous sommes si près des otaries affalées sur leur rocher qu’on pourrait presque les toucher. Ici les bebêtes sont tranquilles (si l’on omet les bateaux), eaux froides, nourriture et pas de prédateurs…
On finit la petite boucle, passe sous un pont de roche et rentre à la maison toujours entourés d’oiseaux volant vers les îles.