Une heure seulement après la montagne d’Ambre et nous sommes les pieds dans la sable de Ramena. Petit village en bord de mer, de l’autre côté de la baie de Diego Suarez. On pose nos affaires au « 5 trop près », amateurs de jeux de mots bonjour, dont la chambre donne directement sur la plage.
Juste derrière une belle bâtisse coloniale et aménagée avec goût se trouve être un délicieux restaurant où encore une fois la caïpirinha est délicieuse… Le soir on profite de notre situation idéale pour profiter d’un magnifique coucher de soleil…
Réveil, pti dej sur la terrasse et nous partons à pied rejoindre le village d’où part notre balade pour la mer d’émeraude. Il s’agit d’une partie de mer, au nord de là où nous sommes, qui forment grâce à de petites îles une sorte d’immense lagon où l’eau, vous l’aurez comprise, est de couleur émeraude.
Sauf qu’aujourd’hui on ne le sait pas encore, mais ça souffle beaucoup ! Ramena est exposée à l’ouest, à l’abris dans la baie, on voit donc que le sommet des cocotiers prend du vent mais en vrai rien d’inquiétant de notre côté. Par contre, une fois à bord de la toute petite embarcation, avec nos gilets de sauvetage obligatoires et notre k-way gentiment fourni (et inefficace) d’un air « prend le, tu vas en avoir besoin » on commence à se poser des questions. Une fois le phare du bout de la côte dépassé, on ne s’en pose plus du tout, ça va être dur ! Gros vent, vagues énormes, les marins sortent la voile et on accélère d’un coup en se prenant des bassine d’eau salée à la gueule. L’intégralité du petit groupe de touristes que nous sommes est en panique. On traverse le couloir de vent jusqu’à une petite passe où il faut attendre que l’eau monte car on touche le fond. On passe finalement en frottant un peu pour attaquer la traversée de la mer d’émeraude…qui est déchainée. Alors oui la mer est belle mais les creux aussi ! On reprend notre quota de bassines d’eau, le vent souffle à déraciner les arbres (on apprendra plus tard qu’on était sur du 50 nœuds soient 90km/h, ce jour-là personne n’a fait de kitesurf !) et on se demande tous pourquoi on est au milieu de cette galère (c’est le cas de le dire). Entre deux tasses on aperçoit un ou deux loges qui sont venus s’installer ici au bout du monde, essentiellement des clubs de kitesurf.
On débarque finalement plus ou moins à l’abri du vent sur une petite île à la base paradisiaque, mais le vent souffle toujours à outrance, décolle le sable, peeling de mollets offert. Heureusement il y a quelques abris de construits et on nous sert un délicieux déjeuner, punch coco offert même si certains pensent au retour et n’ont pas grand appétit. Finalement après une petite baignade on ne traine pas trop, tout le monde a hâte que ce soit fini, alors on traverse l’île à pied et le bateau vient nous prendre de l’autre côté où à prioiri l’embarquement sera plus facile… Le vent n’a pas molli, le retour est du même acabit et on est tout simplement lessivés dans tous les sens du terme lorsqu’on débarque à nouveau sur la plage de Ramena. On a bien mérité une ou deux caïpi et un bon diner !
Demain on va juste de l’autre côté, sur la côte de l’océan indien, là où normalement ça souffle beaucoup plus !