Retour à Pokhara. Le “tourist bus” me pose enfin après 7h de trajet. Deux ans plus tôt j’étais passé par là aussi pour le rendre dans les Annapurnas mais cette fois je compte visiter les environs.
Petite ballade à pied depuis le terminal de bus pour rejoindre le centre, les taxis qui se ruent sur vous à la sortie du bus vous soutiennent que cela prend des heures et vous demandent un prix fou mais en 10-15mn à pied vous êtes dans le centre !
Pokhara c’est tout d’abord son lac, la promenade qui s’y étend tout du long est très agréable. On y trouve plein de bars et petits resto bien posé avec vue. Normalement il est aussi sympa de monter en haut de la rive en face à la pagode afin de voir la vue sur la ville et les montagnes derrière mais la le temps est couvert.
Le lendemain je décide de louer une moto. Ma première destination est un monastère de réfugiés tibétains à une quinzaine de kilomètres. Peu après y être arrivé je rencontre un jeune moine photographe, il me montre son équipement et me demande des conseils techniques, on passe une bonne heure à faire des tests et des photos des gamins moines qui nous regardent curieusement ! Ensuite je me rends à Begnas, un petit bled au milieu de lacs de montagnes. Conduire en moto au Népal est une vraie expérience et il faut être vigilant, et pas trop pressé si on veut rester en vie, il faut aussi accepter d’amasser 1,7 kg de poussière et de diesel dans ces poumons… A Begnas je débarque dans une petite auberge perdue dans les collines, les gens y sont adorables, ils produisent leur miel, leur café et même leur miel de café ! Quand j’arrive deux personnes sont là à fumer ses pétards depuis plus de 200 jours, et ce ne sont a priori pas les seuls à avoir choisi ce spot comme endroit de “repos…”. Depuis la terrasse sur le toit on voit la chaîne des Annapurnas et le fameux Machapuchare en forme de rasoir, l’équivalent local de l’Ama Dablam. Je comprends qu’on ait envie de rester poser ici, plein de ballades autours, les lacs, le calme, la vue… Moi j’y passe seulement une nuit paisible (après m’être débarrassé de l’ééénorme araignée), le lendemain je r’enfourche ma moto pour la rendre à midi, snif, adieu la liberté !
Je prends donc le bus, une vraie mission, pour monter à Sarangkot, un village au dessus de Pokhara, tout au sommet d’une petite montagne, c’est le meilleur point de vue du coin pour voir tous les Annapurnas. Les gens partent souvent en tour organisés à 4h du mat pour aller voir le levé de soleil mais je préfère largement y monter la veille pour être sur place. Je finis à pied sous la pluie battante. Arrivé à une auberge avec ce que je soupçonne être une belle vue pour le lendemain (pour l’instant c’est tout bouché) je prends un dîner et file me coucher, pessimiste pour le temps du lendemain. Au matin je suis réveillé par le soleil qui me tape dans la figure. Ni une ni deux je saute dans un pantalon et cours dehors. Alors la vue n’est pas du tout en face de l’hôtel mais complètement derrière, je monte alors le reste du village pour aller au point de vue où il y a déjà pas mal de gens, le soleil fini de se lever, la vue est juste incroyable, tous les grands sont là, tout blanc, et en contrebas Pokarha encore sous la mer de nuages. Je reste au moins une heure, heureux, au Nepal la montagne se renouvelle chaque jour, rebat les cartes météo tous les soirs…
Je décide de rentrer à Pokhara à pied, c’est à peine deux heures de descente et la vue est chouette tout le long. Je m’offre un dernier restaurant au bord du lac, une dernière ballade, un jus de fruit frais et me dirige vers la prochaine étape : Bandiphur…
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