Alors que nous venons de passer mine de rien devant nos premiers Himbas, la piste tourne à gauche pour se diriger au Palmwag Lodge. De toute façon il n’y a pas vraiment d’autre alternative à moins d’une trentaine de kilomètres autours.
Comme à chaque fois, le prix des chambres est démentiel, entre 200€ et 500€. Mais comme à chaque fois, il est tout à fait possible de camper, les emplacements avec l’eau et l’électricité coutent une quinzaine d’euros par personnes. A ce prix on peut accéder au resto mais surtout, oh oui surtout, à la piscine… : (PL)OUF.
Cette fois on décide de ce faire un peu plaisir sur les activités, la chance n’ayant pas été trop de notre côté pour celles qu’on voulait faire en Afrique du Sud. On s’inscrit donc pour un tour privé avec un chauffeur et ranger afin d’aller voir les rhinocéros du Damaraland. Ici, autours de Palmag, au milieu de ce désert de pierres rouges, on trouve une trentaine de Rhinos.
Le lendemain matin, après avoir constaté qu’un autre de nos pneu était à plat, on monte donc dans une jeep ouverte et direction les rhino, il est 5h du matin. On choppe au passage un espèce de ranger-traqueur et on rejoint 2-3 gars en train de camper dans la brousse, dont un avec un fusil. Piste difficile, ca brasse, le paysage est chouette mais pas l’ombre d’un animal, pas même d’un piaf. Après analyse de bouse et de trace de pas, un demi-tour et paf, le rhino est là-bas au loin ! L’intérêt de ce tour avec des pro c’est qu’on a le droit de descendre du 4×4 ! On se dirige donc à pied vers la bête en gardant une distance de sécurité. De toute façon il nous flaire assez vite et accélère le pas. Il prend quand même la pause à bonne distance et on constate que ses cornes sont coupées, protection…
Après une grosse heure encore sans l’ombre d’une bestiole mais dans un paysage magnifique on tombe de nouveau sur un rhino, un peu plus gros. Alors pareil, on s’approche à pied, on se cache derrière les buissons, le temps de quelques photos avant qu’il ne nous sente et il prend le large.
Et oui c’est ça la nature, elle donne elle ne donne pas selon les jours. Là on doit s’estimer heureux car il est rare d’en voir par deux fois, même si cela ne dure que quelques minutes à chaque fois. Ici c’est vraiment sauvage, peu de touristes, peu de passage, on est bien loin des pistes d’Etosha où les rhinos vous marchent sur le capot. Nous sommes donc contents de notre virée et de notre moment privilégié !
Le soir on restera une seconde nuit au camping, mais on décide d’aller voir un autre lodget à une demi-heure de route. D’après le guide de voyage c’est un des plus beaux endroits de Namibie. On y parvient tant bien que mal car c’est un endroit assez select et très réservé, de plus l’accès y est impossible sans un vrai 4×4 car la piste est trop raide pour une 2×4. On tombe sur Tom un anglais qui vit à Lyon qui veut bien nous prendre à bord de son gros Toyota pour la montée. Impossible de diner car c’est complet alors on se contente d’un apéro, un verre d’Amarula sur la terrasse qui domine une immense vallée à pic sous le lodge. Devant nous la piscine à débordement à l’air d’être au bord du vide. La vue est incroyable, on resterait bien !
Retour de nuit sur la piste déserte, c’est fou le silence qui règne dehors, le froid qui tombe, la clarté des étoiles et vulnérabilité que l’on sent en descendant de la voiture…
Le lendemain, après avoir posé deux pneus neufs, on se met en route vers Opuwo…