Après une première nuit au Mashabrum Hotel, on retrouve notre guide Asif (qu’on appelera John Snow vu son incompétence, si vous avez pas la ref, GOT : “you know nothing John Snow).
Départ en jeep vers 15h de Skardhu, on arrivera vers 23h à Askole, le petit bled de départ du trek. Le trajet était vraiment interminable, une éternelle piste tout en pierres et rochers en bord de précipice qu’on à bien évidement faite surtout de nuit, flippant.
Réveil vers 7h, la météo n’est pas avec nous et on appréhende si ce doit être tous les jours comme ça !
Heureusement on se met en route et ca s’améliore. On découvre nos 9 porteurs, oui 9, incroyable qu’ils soient si nombreux mais quand on voit ce qu’ils apportent on comprend mieux ! Hormis des quantités astronomiques de nourriture, des sacs de farine pour faire des chapatis, de l’essence pour tout cuire et bouillir pendant des heures, des chaises des tables des matelas de tentes avec des armatures en fer, de grands réchauds et des casseroles encore plus grandes, des couverts en métal et assiettes en porcelaine bref, on est vraiment pas sur du light et on comprend que le but est de faire bosser un maximum de personnes !
Première étape, 4h de marche jusqu’à Jula. Avant il était possible d’y aller en jeep mais ca faisait moins de travail pour les porteurs !
Là campement vers la rivières, au loin nos premiers sommets enneigés.
Deuxième jour, environ 5h de marche jusqu’à Payu. On a marché beaucoup dans le sable toujours au bord de la rivière. La vallée se divise et on part dans celle qui mène au Baltoro que l’on voit au loin. Nuit d’étoiles avec une clarté incroyable.
Troisième jour, on double l’étape, 22km de marche jusqu’à Hurdukas. On arrive bien crevé mais ca valait le coup, après avoir encore longé la rivière on est monté sur le glacier Baltoro. Il est recouvert de gravas et de rochers si bien qu’on ne se rend plus compte qu’on est sur 150 mètres de glace ! Hurdukas ca commence à envoyer niveau paysage, Baltoro en face, glaciers suspendus de tous les côtés, beaux sommets autours et Broad Peak visible depuis les toilettes !
Quatrième jour, on marche jusqu’à Goro II, petite journée de 10km mais ca ne fait pas de mal car on commence à être à 4200m d’altitude et l’acclimatation chez moi est très lente ! Ici le campement est vraiment posé sur le glacier, en plein milieu. Sur les cailloux certes, mais si on en enlève 2 ou 3 voilà la glace en dessous ! Là on est vraiment entourés de hauts sommets, la vue est dingue on ne sait plus où regarder. Nous sommes au pied du Mashabrum, aussi appelé le K1, qui dégueule de neige et de glace. En face, le G4, 7800m, vraiment magnifique, une pyramide bien austère on a du mal à comprendre que certains montent dedans, et bien sûr autours, 3 autres 8000m rien que ça !
Cinquième jour, après une nuit horrible car congelé, la faute à la tente installée dans l’eau, on marche en ligne droite toujours direction le G4. Randonnée assez magique car on est sur un glacier recouvert de rochers, mais il en dépasse d’immenses icebergs. Et toujours un soleil radieux et une vue incroyable, malgré une bonne grosse migraine et la difficulté à avancer. On arrive en zombie à l’étape mythique : Concordia, le dernier campement avant le K2, qui est le croisement de 2 immenses glaciers, le Baltoro et le Godwin-Austen qui vient du K2. On est au pied du Gasherbrum IV. Ici, c’est le seul endroit au monde où l’on peut observer 4 sommets à plus de 8000m car oui, ca y est, on voit le K2 ! Il est magnifique, un monstre, on sent qu’il domine le reste avec ces 8611m, mais surtout, avec son allure de montagne en pic comme on dessinait lorsqu’on était petit, pas possible de le confondre !
Ici c’est le seul endroit où l’on dormira 2 nuits, car la journée suivante consistera à faire l’aller-retour jusqu’au camp de base du K2.
Sixième jour, heureusement la nuit à été parfaite, bien moins froide et un sommeil de plomb, il faut dire qu’il en manquait. Grosse marche en perspective car il faut monter jusqu’au camp de base du K2 à presque 5000m et revenir, la route est longue, 11km l’aller c’est pas immense, mais à notre rythme ralenti par l’altitude et en ne marchant que dans un grand merdier de pierres instables ! Sur notre gauche les Marble et Pastore Peak, sur la droite l’immense Broad Peak (12ème sommet au monde). Au bout de 2-3heures de marche on arrive au camp de base du Broad Peak, l’occasion de manger quelques noodles. Au bout d’environ 5h on arrive enfin au panneau, K2 Base Camp, on y est, au pied du K2 qui est de toute beauté, un temps magnifique. Maintenant il faut rentrer et on arrive encore 5h plus tard, éclaté et mal au crâne, je me jette dans la tente !
Septième jour, une nuit réparatrice nous permet d’affronter le réveil, aujourd’hui on tourne le dos au K2, on marche fasse face à Baltoro Peak qui vomit de la glace depuis des milliers d’années avant d’arriver péniblement jusqu’à Ali Camp. La neige tombée la semaine précédente avait déjà bien fondu et on s’est retrouvé avec de l’eau glacé jusqu’à mi-cuisse, on arrive trempé ! Courte après-midi ici et dodo à 17h car le réveil va sonner à 23h !
Huitième jour. Décisif. Le mauvais temps arrive et on a pris la décision de passer le Gondogoro La aujourd’hui. Il s’agit d’un col à 5700m, équipé de cordes fixes, et qui permet de faire de ce trek une boucle en rejoignant une autre vallée, et donc de ne pas refaire tout le trek à l’envers. Tous les groupes précédents n’ont pas pu passer à cause de la neige récente mais la veille les groupes sont passés.
Aujourd’hui on se remercie d’avoir doublé une étape et de ne pas avoir pris de journée d’acclimatation comme c’était pourtant prévu, car nous avons eu le soleil tout le long et ciel bleu pour le K2, juste avant l’arrivée des nuages que l’on voit désormais. Mais nous, réveile 23h et on se met en marche à minuit, à la frontale, direction ce col un peu flippant car on va prendre 800m de dénivelé en peu de temps, il faut que le corps suive !
On arrive en haut du col vers 4h30 du matin, les premières lueurs du jour sont là et on aperçoit les hauts sommets, tous les 8000m sont là ! La descente de l’autre côté est ultra raide, équipée heureusement sur la première partie, nos crampons et baudriers ne sont pas de trop, mais les porteurs descendent sans rien !
On arrive au camp lessivé, dodo ! Après-midi sous la pluie, heureusement qu’on à passer le col avant.
Les deux jours suivants on descend la vallée de Hushe, somptuseuse, encore sur un grand glacier on passer par le camp de base du Leila Peak, un pic au vrai sens du terme car on dirait juste un couteau planté là ! Retour progressif de la verdure alors qu’on dit au-revoir à un dernier glacier majestueux et on arrive finalement à Hushe d’où une jeep nous ramène à Skardhu en à peine 7 heures interminables !
Pour conclure, un trek sans précédent, magique, on en a pris plein les yeux et c’était bien à la hauteur de mes espérances. Pour qui aime les hauts sommets là c’est du grand cinéma !
On finira notre séjour au Pakistan par quelques jours dans le Parc National Deosaï, le second plus haut plateau du monde à 4200m d’altitude. Conditions de voyages et d’accueil très sommaires mais de beaux paysages pour sûr !
Cerise sur le gâteau, dans notre malchance de retour on aura tout de même eu la joie de passer en voiture au pied du Nanga Parbat, 9ème sommet du monde avec ces 8125m d’altitude !
magnifique on imagine le calme a part peu être le craquement de la glace ce sont des voyages inoubliables merci de nous faire profitaient par ces belle photos