Branle-bas de combat, demain il fait beau au milieu d’une semaine de pluie, et comme on est pas venus là pour chercher des oeufs, on va enfin se bouger les fesses. On réserve difficilement (car tout est complet) une voiture pour le lendemain avec un couple de français en tour du monde puis on s’en va voir ENFIN un beau coucher de soleil.
4h30 le réveil sonne, la voiture est prête, oui on profitera de la journée dans sa totalité. On commence par traverser l’île en pleine nuit pour aller voir le panorama le plus connu et sûrement le plus beau et representatif de l’île, les 15 Moaïs de ROhariki, parfaitement alignés dos à une magnifique crique sur laquelle on compte bien voir le lever du soleil. On arrive donc en pleine nuit, on devine les immenses Moaïs dans la pénombre et la pauvre lueur de nos téléphones portables. Ca fait peur. On les devine là, devant nous environ 10 mètres plus hauts que nous et on entend seulement la mer derrière.
Nous sommes face à l’Ahu et le soleil bien qu’encore absent nous laisse deviner les ombres pour sortir finalement dans un torrent d’oranges et de jaunes qui vient brûler le dos des géants de pierre. Le spectacle est fou, je suis euphorique, je cours partout avec mon appareil photo, comment capter le maximum de se moment que je ne revivrai peut-être pas, comment en avoir un film, des photos, des points de vue auxquels personne n’a pensé, comment aussi ne pas oublier de sortir l’œil du viseur pour imprimer aussi le peut de mémoire que j’ai et non pas qu’un capteur Canon…
Les spectateurs se sont multipliés dans le noir mais il n’y a pas de bruit, comme si tout le monde conscient du moment respectait (pour une fois) ce qui est en train de se passer.
Spectacle terminé on se dirige vers la nurserie, la carrière d’où sont taillés les Moaïs afin de payer la plus chère entrèe du monde dans un parc, 50€. C’est ici sous un soleil qui maintenant tape fort que l’on découvre les plus beaux Moaïs, dont seules les têtes dépassent encore du sol, même si, commes les icebergs, la plus grosse partie est encore enterrées. Ici tous les stades du travail sont visibles, ébauche, terminé mais tombé, prêt au départ ou brisé. Tous sont différents dans les traits mais on retrouve toujours ce regard lointain et ces bouches boudeuses qui leur donne tant de style.
On continue en remontant vers le nord, en direction des plages sauvages et au sable si doux dont on nous a fait la promo. La piste déglinguée longe une belle côte déchiquetée et passe au milieu des chevaux sauvages qui gambadent dans les grandes plaines jaune (oh c’est trop meuugnon !). On passe régulèrement devant des Ahu dont les Moaïs encore tombés et brisés (principalement par les hommes) n’ont pas été restaurés. Finalement nous arrivons dans une première crique paradisiaque au sable blanc et doux tel lavé avec Mir-laine, l’occasion de faire un premier plouf très appréciable et nous continuons vers une autre plage encore plus belle, bordée de cocotiers et dominée par 7 Moaïs afin de bien comprendre où on est…
Nous passerons aussi visiter les fameux Moaïs qui regardent vers la mer après avoir longé une magnifique côte sauvage. Au moindre rayon de soleil l’eau prend une couleur improbable et même les vagues prennent une couleur improbable.
On conclue notre tour de l’île par la visite du volcan Rano Kau en bord de mer dont le cratère est absolument magnifique. Une parfaite coupole juste ébréchée pour laisser voir le Pacifique quelques mètres plus bas.
La dernière heure de voiture servira à aller manger une délicieuse glace au dulce de leche sur le port…