Une nouvelle aventure !
Mon amie Cécile travaille pour une ONG qui finance des “micro-projets”, j’entends par là, des projets à petits budgets qui ont pour but d’aider des populations pauvres et bien souvent sous-développées, à mettre en place des solutions écologiques et durables.
Bien consciente de mon goût pour la photo et les voyages elle m’a donc proposée de la suivre pendant 10 jours en Haïti pendant sa mission d’audit des projets financés.
Et c’est ainsi qu’après une petite après-midi d’escale à New-York me voici à Haïti, un nom qui fait globalement plus peur que rêver et qui rappelle forcément au séisme de janvier 2010 qui a fait 300.000 morts.
Première étape, se poser le samedi après-midi et le dimanche chez Jean-Claude à Pétionville près de Port au Prince, qui travaille pour une association que nous irons voir plus tard. A Haïti vous êtes extrêmement content quand quelqu’un vient vous chercher à l’aéroport. La porte automatique se referme derrière vous et vous voici plongé dans une fournaise à 36°, avec des centaines de paires d’yeux qui vous dévisagent le long de grand fils barbelés. Ici les “blancs” (on crie blanc blanc blanc quand on nous voit) ne sont pas légions, moins en tout cas vu que les ONG ont plus ou moins fini leur travail post séisme, les touristes n’en parlons pas, ils se comptent sur les doigts d’une main.
Après avoir roulé dans un paysage semi apocalyptique pour une capitale, sans avoir vu un panneau de direction, dans un bordel de tap-taps et de rues aux montées les plus improbables les unes que les autres, nous arrivons enfin chez Jean-Claude. Ici comme ailleurs, grand portail, barbelés au dessus des murs, 3 enfants trop mignons et des mangues qui tombent directement dans le jardin. Au top !
Pétionville est construite sur les collines qui bordent Port au Prince, c’est plus calme et fréquentable. Nous irons le dimanche passer dans PAP, beaucoup plus répugnante. Tout est vraiment très sale (et je sais de quoi je parle je reviens d’Inde 😉 et en piteux état, le séisme ne doit pas y être pour rien.
On tente une “plage”. Oui étonnement, pas de belle plage de sable ici ni dans les environs, alors juste des plages privées qui en gros font payer un prix fort pour restreindre l’accès à un aménagement bétonné au bord de l’eau où la musique est poussée au plus fort possible. On ne restera donc pas très longtemps…