10h de bus jusqu’à Arequipa puis 6 autres dans sur des routes de montagnes pour nous rendre à Canatacombe, point de départ des randos dans le Canyon de Colca, à 100m près du plus pronfond du monde (1000m plus profond environ que le grand Canyon).
Canatacombe est un tout petit village du bout du monde donc, au bord du canyon, à 3300m d’altitude. Ici, tout le monde est vétu traditionnellement et ce n’est pas pour le folklore. Les condors volent dans les alentours avec quelques autres impresionnants rapaces.
Nous entamons la descente d’environ 2h pour rejoindre l’oasis tout en bas. Celle-ci porte bien son nom, il s’agit d’un regroupement de 4 hotels types lodges, avec picine bien bleue qui fait rêver quand vous êtes 600m plus haut en train d’agoniser sous la chaleur, au milieu de palmiers, de fleurs et d’une pelouse bien verte. Bref, on dirait vraiment qu’un micro-climat regne ici bas, bien différent de l’aridité qui demeure en haut…
Incapables de résister a la tentation de la picine nous prenons une chambre, bien moins chere que ce que l’on pensait d’ailleurs, et on fait un gros plouf !! On se remet en route quelques heures plus tard pour remonter un peu de l’autre coté du Canyon, jusqu’à un petit, mais alors tout petit village désert, le far-west, au milieu des cactus. Ici : personne, la placa des armas est vide, il règne un silence pesant, jusqu’à ce que l’envie me prenne de prendre un bel âne en photo, et là surgit de nul-part une des seules habitantes du villages, encore plus ou moins vivante, mais avec encore suffisamment de force pour nous demander une pièce pour avoir photographié son âne ! A les vieux, relous même au bout du monde !
Finalement on se pose un peu avec la seule autre habitante qui tient…on va dire quelques étagères et un frigo, ce qui nous permet d’enfin boire un peu d’eau, on avait la bouche pateuse, malgré son prix exhorbitant, mais bon, ici, tout bien à dos de mule… 75 ans la mémé, et elle tricote un genre de grand bracelet brésilien mais en bien plus grand et compliqué, pas de lunettes, ya du métier, je reste scotché par la complexité du truc…
Enfin nous rejoingnons notre oasis pour la soirée, on mange une bonne assiette d’alpaca…(MMmmm, je les regarde différement maintenant…)
Le lendemain, réveil à 5h30 pour attaquer la remontée, que finalement on fait presque au pas de course ! Quelle santé ces jeunes ! On enchaine sur un bus qui nous ramène à Arequipa, confortablement installé…par terre. Et oui, une place poru deux alors on tourne, mais vaut mieux ca que d’attendre 3h le prochain bus ! Et puis bon… c’est l’esprit Pérou, au milieu des paysans qui crachent les yeux du poulet “parce que moi les yeux je les mange pas”, un alpaca dans la soute à bagage, la tête qui cogni bientôt au plafond tant la route est neuve et la conduite du chauffeur douce et suave…