Ça y est, après 5 jours de croisière depuis le Panama nous débarquons en Colombie par la magnifique ville de Cartagène des Indes.
La Colombie est donc au nord de l’Amérique du sud, premier pays à traverser donc depuis l’Amérique Centrale. Pour faire rapide, c’est un pays deux fois grand comme la France mais avec beaucoup moins d’habitants (45millions) ce qui laisse une belle place à la nature…
Mais pourquoi la Colombie ? T’es fou c’est dangereux ? T’as pas peur ? C’est un des pays les plus dangereux du monde !! Hum, comment formater une belle réponse… Curiosité ? Récits d’amis y étant allé et n’en ayant tiré que de bons souvenirs ? Ou comme pour les Philippines, ne pas se borner à ce qu’on lit et ce qu’on entend et aller se faire sa propre idée… risqué tout de même diront certains, et bien une magnifique expérience sans encombres leur répondrai-je. Puis cette phrase qui pousse à la consommation :
– Si tu veux voir la magnifique côte Caraïbe et les plages de rêves ? Va au Costa-Rica, au Panama,
– Si tu veux voir les volcans, les marchés plein de couleurs ? Va en Equateur,
– Si tu veux l’Amazonie, la jungle ? Va au Brésil,
– Si tu veux voir les immenses plages du Pacifique ? Va au Chili,
– Si tu veux voir les hauts sommets et la vie dans les Andes ? Va au Pérou,
– Si tu veux voir tout ça en même temps et des gens souriants ? Va en Colombie…!
Je pense que ceci décrit assez bien ce pays, coincé donc entre la côte Caraïbe au nord, la coté Pacifique à l’ouest, l’Amazonie à l’est et les Andes au sud. Ajoutez-y un rythme détendu sur fond de merengue et de salsa, des gens d’une gentillesse exceptionnelle, des maisons de toutes les couleurs où les hommes coiffés du vueltiao parlent en espagnol et vous obtenez une bonne image de la Colombie. Image d’ailleurs que le gouvernement et les agences colombiennes essayent le plus possible de promouvoir afin se réconcilier avec le tourisme.
Mais bon, nous y sommes, c’est un fait alors autant en profiter. Cartagène me parait parfaite pour cette intention. Le centre très touristique est une pure merveille, on ne se lasse pas de flaner dans ces rues au milieu de restos qui font saliver et des boutiques qui font… retirer !
La Colombie utilise le Peso colombien, afin de simplifier les calculs on utilise 2000 pesos = 1US$, à quelque-chose près… La particularité est que le symbole du peso est le $, le prix d’un hotel moyen est donc affiché : 20000$. Ça fait un peu peur au début…
Depuis Cartagène vous avez la possibilité de visité les fameuses îles du Rosaire, cachant quelques jolies plages de sable blanc. Une navette (surpuissante, jamais allé aussi vite en bateau : 2*200cv…) vous emmène et vous récupère en fin de journée après un peu de snorkeling et un poisson grillé à midi les pieds dans l’eau…
Cartagène est probablement LA ville la plus touristique de Colombie et son quartier de Bocagrande, qui offre quelques building en front de mer certainement l’un des quartier les plus riche de colombie.
Allongé sur la plage, en France vous vous verrez proposer des chichiiiiis, chouchouuuuus, en Espagne des sardines grillées (du cannabis…), et en Colombie ? des langoustes !! Mmmmm. Evidemment au prix que ca coute, on est mieux assis en terrasse !
J’en profite pour donner quelques informations sur le budget, nous en sommes à mi-chemin entre l’Asie et l’Europe, c’est à dire que les prix sont bien plus élevés qu’en Asie, comptez environ le double à qualité de service égale (donc peut-être encore 2-3 fois moins cher qu’en France…). A titre indicatif, le jus de passion frais : 1.5$, la lougouste au resto à 15m de la mer : 12$, une chambre double avec Sdb : 20$…
Beaucoup de musique (que l’on écouterait pas en France !), merengue, salsa, ragga des airs d’accordéons au dessus des basses, de la bière pas chère et de l’aguardiente, bref, de quoi passer de bonnes soirées en regardant danser Shakira, la fierté nationale…
Nous quittons ensuite Cartagène pour Santa Marta, autre ville coloniale du nord-est caraïbe. 3h de bus suffisent pour faire le trajet.
La ville est moins jolie que Cartagène (on en demandait pas tant…) mais il y a plus de possibilités dans les alentours pour trouver de belles plages. Les touristes sont beaucoup plus rares et le rythme plus colombien, les marchés envahissent les rues…
Nous faisons un petit passage dans le village de pécheurs nommé Taganga, situé à quelques minutes de Santa Marta en taxi.
Ici le temps semble s’être arrêté, seules activités, boire une limonade fraîche, éventuellement réserver un tour pour aller faire de la plongée, regarder les pêcheurs…
Nous sommes également allé marcher et savourer les belles plages du parc Tayrona, l’une des merveille de la Colombie. Situé à l’est de Santa Marta, il dissimule de magnifiques plages désertes derrière une jungle épaisse, autrefois refuge des indiens Tayrona, qui étendaient leur territoire jusqu’à la fameuse Sierra Nevada.
Le chemin pour accéder à ces plages vous plonge dans la jungle, au milieu des criquets géants, des chemins de fourmis qui transportent chacunes un petit morceau de feuille découpé sur le dos, des moustiques ou des papillons bleus de la taille d’une hirondelle. Mais à l’arrivée, quel plaisir !
Il est également possible de dormir dans des hamacs sur certaines plages ou de profiter (si vous êtes riche) de l’hôtel Ecolodge qui fait face à la plage avec ses lits suspendus ou ses jaccuzis au bord de l’eau… Nous on se contentera du resto, fameux !
Notre prochaine étape s’appelle Manizalès.
Située à l’est de Bogota, dans le centre du pays, c’est une ville bâtie sur les flancs du vallée; nous sommes ici à 2200m d’altitude. Manizalès fait partie du triangle du café, l’une des trois ville donc où l’on produit (soit-disant) le meilleur café du monde…
Mais notre intérêt pour cette ville n’est pas le café (c’est peut-être le meilleur du monde mais je n’apprécie pas trop la façon dont ils le préparent…), mais le Nevado del Ruiz, fameux volcan situé à quelques km de là…
Après avoir flâné quelque peu dans cette ville toute en longueur, avec des rues plus raides les unes que les autres, nous réservons un tour pour le lendemain afin d’aller marcher un peu sur ce volcan, haut de plus de 5300m…
L’altitude se fait rapidement sentir, la température baisse, on est rapidement essoufflé, et ce n’est que le début.
Notre bus monte péniblement jusqu’au refuge situé à… 4800m d’altitude, de là nous commencons notre petite ballade bien raide jusqu’à 5125m…
Après la descente (et son merveilleux mal de tête qui l’accompagne) nous allons mariner une heure dans des sources chaudes aménagées aux effets, soit-disant, purificateurs (les indiens la boivent…).
Notre parcours en Colombie se conclue par la visite de Bogotá où je retrouve mon amie Anita, rencontrée en Indonésie l’année dernière !
Bogotá, la capitale, est située à 2600m d’altitude, autrement dit, vous êtes déjà fatigués quand vous atterrissez… La partie “visitable” n’est pas bien étendue mais présente quelques jolis quartiers et musées, dont le fameux musée de Botero. Un exemple pour se le représenter :
Qu’on se le dise, d’un point de vue touristique, Bogota est plutôt décevante. Pas énormément d’activités au programme et deux sont largement suffisants.
Il est également possible de monter en téléphérique sur l’une des montagnes environnante afin d’avoir une vue d’ensemble de la ville…qui s’étend à perte de vue.
Nous passons notre dernière soirée dans le quartier historique de la Candeleria, où les jeunes foisonnent autours des bars, des restos et des artistes de rues… et notre dernière matinée au marché afin de ramener un peu d’artisanat…
Maintenant, c’est direction l’Equateur !
Merci Rémi pour ces précieux commentaires, pertinents de surcroit. Ta capacité de synthèse, ton sens graphique et ton élégance naturelle (sur les photos) m’ont également beaucoup impressionné.
Julien
Bonjour,
Très joli site et article très agréable sur la Colombie. Pour le café, il faut savoir que les meilleurs grains sont envoyés à l’exportation. Mais il est vrai que leur manière de leur préparer n’est pas terrible.