Difficile d’imaginer qu’un des plus grands lacs du monde se trouvait au Botswana. Dans sa disparition il a crée un des plus grand désert du monde, un complexe dans grandes étendues complètement planes, de sel et de boue, que l’on appelle ici les Pans. Ceux-ci ont la particularité pour certains de se remplir d’eau à la saison des pluies, amenant du coup de grands troupeaux d’herbivores, et donc avec eux les carnivores…
On travers Makgadakadi Pan en direction d’une curiosité naturelle, l’île de Kubu. Située en plein milieu d’un grand pan de sel cette petite île est connue depuis la nuit des temps et est recouverte de baobabs. On arrive après 100km de piste dans un décor iréel sur cette île encore plus irréelle.
Balade sur l’île, chacun y va de sa petite exploration. Magnifique coucher de soleil, je ne sais plus où donner de la tête tellement tout est photogénique et dronable !
Nuit au milieu de rien, un chacal vient à 3 mètres de moi au coin du feu sans même me voir. On se réveille sous un ciel nuageux et prenons la route de Gweta, 150km de piste seuls dans l’immensité et la platitude absolue de ce désert de sel. On ne croise pas une voiture, pas un oiseau, juste finalement une autruche que je filme en train de courir dans ce grand vide brûlant.
On fait un petit détour pour voir ce qu’il reste du baobab de Chapman, une légende ici, un arbre millénaire qui a vu passé grand nombre d’explorateur au fil des siècles et qui est tombé quelques années auparavant. Comme s’il était immortel, même tombé des jeunes pousses sortent encore de son immense tronc.
En traversant Gweta on retrouve le bitume pour quelques kilomètres. Les zèbres se comptent par dizaines au bord de la route, ils sont déjà dans leur migration vers les pans. On arrive à South Camp dans le pan de Nxai. A peine arrivé nous sommes récompensés par la présence d’une lionne affalée en bord de piste qui profite des derniers rayons du soleil. Notre campement est installé à quelques kilomètres plus loin, un éléphant nous dérange alors que nous prenons l’apéro, un serpent surveille les douches et un lapin sauvage passe devant mes pieds, nous sommes vraiment dans la nature !
Réveil de bonne heure pour explorer la réserve. Hélas on ne voit au-cun animal, rien du tout, tout le monde est parti, ou n’est pas encore revenu. On abrège donc et prenons la prenons la piste pour la rivière Boteti. Sur le chemin on s’arrête voir les baobabs de Baine. Un autre carrefour mythique qui a traversé les siècles. Un lot de sept immenses baobabs au milieu d’une étendue blanche sous un ciel bleu, vision incroyable, on a du mal à en partir.
On roule dans le sable une heure avant d’arriver au premier point d’eau de la réserve de Khumaga. Ici trois énormes éléphants nous attendent dans l’eau. Ils sont très impresionnants et prennent leur temps pour boire et s’arroser. A côté d’eux on en découvre un quatrième, celui-ci est mort, allongé dans l’eau, probablement l’anthrax, un autre fléau du coin. On assiste alors à une magnifique scène, chacun des trois éléphants, au moment de partir, vient tout près du corp de leur ami, le regarde, approche sa trompe et s’en va doucement, comme terriblement attristé. La vie continue pour eux mais les temps sont durs, la sécheresse et l’anthrax tuent des centaines d’animaux dont beaucoup d’éléphants.
Notre safari du soir au bord de la rivière Boteti sera l’un des plus beaux. Des centaines de zèbres transitent, il y en a de partout, ca crie ca surveille, ca alerte, ca rameute, une grande organisation ! Autours on découvre neuf girafes en train de boire, plus loin une lionne, des tortues léopard, des varans, les éléphants traversent furieusement devant notre voiture et les nombreuses antilopes nous regardent à quelques mètres de la voiture.
Ce beau safari ponctue notre voyage, on retourne à Maun rendre les véhicules dans un état esthétique déplorable et on rêve déjà de notre prochaine visite, qui sait, peut-être l’année prochaine si vous voulez en être !