Quand on prend le temps d’explorer un peu plus longtemps une région (ou qu’on y revient ;-), on peut se permettre d’aller vadrouiller dans des endroits plus difficiles d’accès mais qui pourtant sont bien loin de décevoir. Aller certes, le nord du Chili est finalement, avec le sud de la Bolivie et le nord de l’Argentine, une grande région désertique, et la frontière de ces trois pays une immense zone de lagunes et de volcans. Peu de différences entre dormir à Parinacota au Chili ou à Sajama en Bolivie, entre les deux juste deux majestueux et parfaits volcans, le Parinacota (un jour tu seras mien, oh oui) et le Pomerape que l’on voit d’un côté different (et le coût de la vie qui lui change pas mal !).
C’est cette région un peu magique qu’on vient explorer. Partis le matin de la ville frontalière d’Arica qui n’a pas grand chose à offrir à part une des plus belles vagues du monde, on se dirige vers l’Altiplano. On monte d’abord une vallée envahie de grands cactus chandelier, assez mystique !
On passe ensuite par le magnifique petit village de Socoroma, clairement endormi car de plus en plus ces petits villages deviennent les résidences secondaires des habitants partirs en ville, mais une âme y veille.
Enfin on arrive à Putre, le seul grand village de la région et qui sera notre point de base pour les 3 prochains jours. On y dort au Pachamama Hostel, tenu par Ricardo le foufou qui nous paie des bières et parle montagne, voyage dans les Alpes etc, un super spot qui deviendra notre maison et qu’on aura du mal à quitter !
Le lendemain on part en 4×4, direction l’immense parc national de Lauca, magnifique et peu fréquenté de part son isolement, c’est tout à fait ce que je recherchais, des étendues immenses, des vigognes de partout, entouré de volcans, pas de voiture, PER-SONNE. On voit super bien le Parinacota, couvert de neige, un volcan qui m’avait fait rêver lors de mon voyage en Bolivie, et que j’espérais grimper cette fois mais hélas les conditions ne le permettront pas une fois de plus…
On navigue dans un décor un peu lassant car on roule beaucoup, mais incroyable, pour finalement arriver au Monumento Nacional, attention attention, du Salar de Surire. Et oui le Chili aussi à son désert de sel, bien plus petit rien à voir avec celui d’Uyuni car on en fait rapidement le tour, mais très charmant car également riche en flamants roses. Ici d’ailleurs même les vigognes viennent se baigner !
Ici au moins pas embêté pour faire un peu de drone avec les flamants qui n’ont pas plus peur que ça ! On fait le tour du Salar pour aller dans le spot de ouf, le truc de malade, l’endroit improbable. Car ici comme dans beaucoup de pays il y a souvent des sources chaudes et la plupart du temps elles sont rarement laissées en l’état naturel, mais plutôt aménagées et souvent payantes. C’est d’ailleurs ce à quoi on s’attendait. Mais là non mon ami, tu es beaucoup trop perdu ! On arrive au final sur une grande lagune turquoise, chaude bouillante, complètement libre et naturelle, avec pour seul aménagement un abris pour manger… le top du hip-hop et d’ailleurs un petit couple just married l’a bien compris, ils sont là depuis trois jours ! Endroit paradisiaque, on y fait une bonne baignade et en plus le fond est tout en argile de différentes couleurs, on annule directement notre thalasso en Suisse !
Pas déçu d’avoir visiter ce parc national, cet endroit où seule la nature règne, volcan qui fume, frontière invisible (rien de plus facile que d’aller en Bolivie à pied), où les animaux sont bien tranquilles.
Pour finir ce voyage on passe le lendemain admirer la vue du Parinacota depuis le village du même nom, avec son église antique et depuis le lac qui s’étend à son pied, hélas cette fois le temps n’est pas de la partie ! On passe aussi faire coucou aux vicachas qui comme chaque matin traînent sur les rochers en prenant le soleil ! On redescend enfin à Arica après des dernières sources chaudes et des derniers bons ceviches et pisco sour !