Nous sommes à Desdunes, bourgade en plaine, poussiéreuse, la chaleur est horrible, tout le monde se traîne. Ici nous sommes au Cascade Palace s’il vous plaît, ca donne bien mais en vrai c’est flippant. Pas d’électricité courant et le groupe électrogène qui fait un bruit de malade envoie sa fumée directement dans les étages si bien que le corridor d’accès à notre chambre est un concentré de pot d’échappement. Cela dit il y a une douche fraîche et pas de rat, c’est tout ce que l’on demande !
On rencontre Samuel le responsable d’une association locale que la Guilde a financé et le suivons dans les différentes écoles paumées dans les alentours pour voir si la création de cantines scolaires a bien été effectuée. Chaque école est à plusieurs kilomètres de piste. Nous traversons des villages constitués de huttes et de cases en terre cuite, des enfants tous nus cours partout, cela fait penser à des images que l’on pourrait avoir de l’Afrique. La plupart de ces villages ont des plantations aux alentours et subsistent grâce au puits.
Les écoles sont toujours constituées de la même manière, 4 murs en parpaings et des tôles au dessus. Les classes sont petites et toutes communiquent, je vous laisse imaginer le brouhara quand chacune récite une leçon à voix haute.
Il n’y a jamais vraiment de cantine, les fonds alloués servent juste à la mise en place d’une cuisine, 4 autres murs, des tôles encore, un gros réchauds et quelques grosses marmites. Les femmes qui cuisinent sont souvent des bénévoles et la nourriture est en principe fournie par le gouvernement ou pas d’autres organisations internationales.
A chaque fois les enfants sont surpris de nous voir ici, on perturbe un peu les cours mais les directeurs et enseignants sont toujours ravis d’avoir notre visite. Tout n’est pas toujours bien mis en place, les moyens sont rares et la force, hélas, présente de manière aléatoire.