Ca y est. Finalement j’y suis après des journées d’hésitation, des prises de têtes incroyables pour trouver des billets, et beaucoup d’appréhension : Wamena.
Cette ville n’est accessible que par avion. Trigana airlines est l’une des rares compagnies qui la desserve, malheureusement car cette compagnie est un désastre. Evidement sur liste noire (comme la majeure partie des compagnies locales), tous les vols sont en retard ou annulés (pourtant le vol dure 45mn…), les billets sont à réserver des semaines (et il faut voir la foire d’empoigne pour embarquer car tout le monde veut des places) à l’avance car toujours complets mais pourtant l’avion est aux ¾ plein. Tout est vieux et abimé, je dois tenir mon fauteuil sinon je glisse, les coffres ferment à peine, on voit le jour derrière les issues de secours, l’avion pue, les passagers montent avec des cartons énormes, la plupart téléphonent pendant le vol et les enfants qui ne comptent pas sont sur les genoux des parents ou dans l’allée…
J’arrive à l’aéroport de Wamena qui n’est rien d’autre qu’un toit de tôles et file directement au marché. De là je cherche un transport pour la vallée du Baliem sud, c’est là que j’irai marcher les 3 prochains jours, dans cette fameuse vallée découverte dans les années 40 où vivent les authentiques papous.
Dans mon empressement j’ai merdé. Je n’ai pas pu retirer d’argent et d’après mes calculs j’ai tout juste de quoi survivre pour la suite. J’ai pas non plus acheté d’eau, ni de cigarette pour offrir comme on me l’avait recommandé.
On part dans une jeep toute pourrie. Le critère de remplissage papou depasse tout ce que vous pouvez imaginer, là c’est pas l’Asie, c’est encore une autre dimension, j’image ptêtre les mêmes choses en Afrique ou en Inde. D’ailleurs yaura pas de photo j’ai pas réussi à photographier…
Après une heure de caillous et de passage de ruisseaux, on y est : end-of-the-road, c’est ici que je commence à marcher, direction Kurima…