Une petit virée à Madère, ça vous tente ?!
L’île aux fleurs, l’île du soleil, tout ça tout ça ! On en a bien besoin en mars nan ?
Bon et bien là c’est mal visé. Et oui, depuis quelques semaines c’est gros brouillard accroché aux falaises de l’île, “ça fait 35 ans que je suis là j’ai jamais vu ça” nous dira un sexagénaire en tenu de trail…
Passé la petite crise de nerf avec la compagnie Goldcar qui a bien réussi à nous extorquer 160€ supplémentaire à notre location de voiture, nous roulons en direction de Paul Do Mar, tout à l’ouest de l’île afin d’aller trouver notre petite maison. Premier choc, le nombre de tunnels ! C’est incroyable, si l’on roule sur le VR1, la voie rapide qui fait le tour de l’île, il y en a 120 ! Et pas des petits hein ! Les portugais y sont allé à cœur joie (s’endettant jusqu’à la moelle) perçant à tout va. C’est simple, on ne voit pas le jour. Un tunnel, un rond-point qui permet de rejoindre la côte ou la montagne, tu prends tout droit pour continuer et hop, tu rentres dans un autre tunnel ! Et ça ainsi de suite jusqu’à finalement prendre les petites routes qui nous amènent chez nous.
Maison vue sur la mer, comme à peu près tous les habitants de l’île. On est tellement haut perché qu’on a l’impression qu’on pourrait plonger dedans. Madère est vraiment une montagne sortie de l’eau, une muraille où il parait impossible d’accoster.
Les deux premiers jours, le brouillard est opaque, on ne voit pas à 2 mètres, on a aucune idée du paysage, ni des routes vertigineuses que l’on prend. Au bord de la mer on a un peu plus de visibilité alors on visite Paul do Mar, petit village oublié tout mignon. Resto typique, la moitié du village y squatte, empanadas d’un demi-kilo à 1,5€, ballon de rouge à 1€, la mer et son odeur iodée. C’est tout ce qu’on demandait finalement, un peu de dépaysement.
Le week-end le soleil est là. GOGOGO, quel soulagement de voir l’horizon ! On fait le tour de l’île dans le sens des aiguilles d’une montre. Le beau phare du bout du monde de Ponta de Pargo, avec une vue magnifique sur les falaises à perte de vue. On traverse des forêts d’eucalyptus, on passe par une magnifique cascade en bord de mer comme il y en a tant et on continue vers la charmante Porto Moniz, sur la côte nord. Ici grand soleil, café terrasse. La mer est en forme, les vagues s’éclatent sur les rochers en immenses feux d’artifices. Le village est connu pour ses piscines naturelles, mais là très peu pour nous…
On continue vers Sao Vincente. La route grimpe et passe un peu dans les montagnes. Petits villages au milieu des cultures en terrasses, cascades qui tombent d’un peu partout, épaisse forêt, nous sommes en milieu tropical quasiment, très humide en tout cas. Le temps semble s’être un peu arrêté et les endroits que l’on traverse sont mignons, toujours avec des points de vue impressionnant sur la mer bien plus bas. Après encore un bon gueuleton pour rien du tout on monte jusqu’au Pico Ruivo, le point culminant de l’île, 1800m. Ici il fait moins bon, un vent à perdre ses cheveux mais un paysage magnifique tout autours. Le centre de ces montagnes est fait de canyons impressionnants et de pics acérés. La balade dure 2 heures et nous rafraîchi bien, alors on rentre ensuite en passant par le centre de l’île, qui vous l’aurez deviné, est un grand tunnel…
Le lendemain direction l’extrémité est de l’île, à côté de l’aéroport. La péninsule de Sao Lourenço est un parc national magnifique. Un sentier parcours les rochers et immenses falaises jusqu’à un magnifique point de vue. Le soleil est toujours avec nous, heureusement car c’est ce qu’on verra de plus beau. La mer est de tous les côtés, déchaînée à l’est, calme à l’ouest. Au bout le vent se calme et me permet d’envoyer le drone voler avec les mouettes, avant d’attaquer le retour de 4km.
Promenade dans Funchal qui grâce à l’absence de touristes je pense, nous paraît très sympathique. Très caractéristique des villes portugaises, nous ne sommes pas dépaysés d’un Porto ou Lisbonne mais plus petite, coincée entre mer et montagne. Les prix y sont bien plus chers que dans les petits villages mais restent raisonnables, on préférera cependant rentrer vers chez nous et diner à cet impressionnant restaurant perché au dessus du vide, sur les falaises de Paul do Mar avec un bon filet de poisson frais et leur punch maison qui fait des ravages…
Les deux derniers jours le temps est maussade mais nous offre de beaux couchers de soleil. Il est toujours facile de trouver un bel endroit ou manger et profiter de la vue sur la mer, ou bien même trouver une caïpirinha à 3€ face au soleil qui se couche alors on ne déprime pas et c’est avec l’esprit aéré qu’on rentre au pays !
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