Sortis de nos 18h de bus depuis Tucuman, nous voici arrivés à Posadas en Argentine toujours. Posadas est à la frontière avec le Paraguay, au bord du Paranà. On se contentera donc d’un petit repas pas loin de la jolie place principale avant de prendre le bus pour changer de pays, car Posadas n’est pas, on va dire, touristiquement fascinante.
Nous voici donc au Paraguay, arrivés par la ville d’Encarnacion. En fait je ne compte pas visiter le Paraguay, mais juste y passer pour rejoindre Iguazú et en profiter pour avoir un aperçu et visiter la mission Jésuite de Trinidad qui est connue pour être la mieux conservée de toutes.
En fait nous sommes ici en plein cœur de la région des missions Jésuites. Kézako ? Les missions Jésuites ont été crées au XVIIème sur ordre de la couronne d’Espagne afin de civiliser et d’évangéliser les «autoctones», les indiens Guaranis donc. En gros il y avait tout à leur apprendre, en plus de la religion, comme s’organiser, cultiver, peindre, sculter et arrêter de se manger les uns les autres.
Les missions Jésuites sont donc en fait de mini villes autonomes dans les pays (principalement l’Uruguay mais après avec la guerre ce sera également sur le Brésil et l’Argentine) où seuls sévissent les lois des Jesuites. Très peu nombreux, deux par missions en fait, ils ont réussi à enseigner, éduquer et mettre en harmonie jusqu’à 100.000 indiens. Ils ont en très peu de temps créé des hectares d’agriculture et des richesses artistiques incroyables grâce à un modèle de vie et d’organisation basé sur une sorte de communisme religieux encore vu nulle part ailleurs. Et ce à tel point que l’Espagne et le Portugal (par crainte ou jalousie ?) ont voulu remettre la main dessus mais y ont finalement mis un terme.
Laissées à l’abandon ce sont donc au jourd’hui les ruines d’une mini civilisation que nous visitons, en l’occurrence la mission de Trinidad, la plus connue et la plus belle apparement…
Globalement c’est petit, il ne reste que le gros des batiments existants à l’époque. La plus grande église hors europe et on reconnait le style baroque des habitations de l’époque qu’un architecte italien était venu concevoir.
C’est par une grande chaleur qu’on termine la visite et qu’on file attendre le prochain bus en direction de Foz de Iguaçu…au Brésil… !