Notre voyage à Naples commence au dessus de Lyon, alors que l’on survole les Alpes enneigées et les pics blancs à perte de vue. C’est pas l’Himalaya mais cela invite quand même largement au rêve d’être déposé par là, quelque part en hélico avec une planche de snowboard et de rester bivouaquer au milieu de nulle part !
L’arrivée à Naples est rapide, l’aéroport est quasiment en centre ville, on s’en rend bien compte lorsqu’une fois arrivés à notre appartement on voit encore les avions passer juste au dessus des immeubles.
On prend notre premier expressi dans le centre sur une belle place, accompagné d’un bon baba au rhum qui est une des spécialités de la ville !
On entend toujours plein de choses sur Naples, c’est une ville qui fascine. On parle tout d’abord de la mafia et des larcins, de ce côté là on a été témoin de rien du tout, tant mieux. On dit aussi que Naples est sale. C’est pas faux. Beaucoup de déchets par terre, de poubelles qui dégueulent, il y aurait clairement du ménage à faire mais comme beaucoup de villes italiennes plus au nord qui avaient à une époque aussi cette réputation, Naples a déjà dû s’améliorer et devrait continuer les années à venir.
Enfin ce qui choque c’est la ville en elle-même. On a l’impression d’une ville dont les bâtiments se seraient endormis, aucune façade n’a été refaite depuis des années, tous les bâtiments paraissent abîmés et vieux, mais c’est globalement beau et il règne dans cette décrépitude généralisée une sorte d’harmonie charmante.
Comme d’habitude, peu enclins aux visites et musées on se plait à déambuler dans les ruelles au feeling. Et c’est tout une vie ! Tout le monde met son linge dans la rue, les tancarvilles sont cadenassés aux portes. Les rez-de-chaussée ont leur fenêtres ouvertes et les mamies y sont accoudées fumant leur mégot ou tchatchant (avec les mains) d’un côté à l’autre de la rue. Certains se construise leur “terrasse” de 40cm de large en mettant quelques briques au sol. On se motive quand même pour monter voir le cimetières des fontanelles, en haut de la ville. Il s’agit un cimetière très impressionnant car y sont entreposés tous les squelettes des victimes de la peste. Cela ressemble aux catacombes parisiennes sauf qu’ici une immense grotte a été creusée dans le grès donnant un côté un peu pharaonique à l’endroit…
Durant nos quelques jours sur Naples on aura hélas la mauvaise idée de se lever de bonne heure pour aller prendre le ferry pour l’île d’Ishia à côté de Capri, la belle lumière matinale qui nous console de nous être levés tôt disparaît bien vite et quand nous arrivons sur l’île il se met à pleuvoir…fort, très fort même, si bien qu’une fois la bonne assiette de pâtes mangée, on prend le ferry de retour, direct à l’appart !
En hauteur on a l’impression que les immeubles vont se toucher, reliés par des fils à linge. Au sol, les scooters circulent sans arrêt dans chaque ruelle et ici les casques sont clairement facultatifs !
Mais que serait Naples sans le Vésuve ? Ce mastodonte menaçant qui domine la ville ! Rester marcher dans Naples est frustrant car on ne voit jamais l’horizon. On devine que bon nombre d’habitants ont des vues à couper le souffle depuis chez eux mais le simple touriste n’a pas beaucoup d’options pour voir au-dessus des toits ! Alors on prend de la hauteur en montant vers le château qui surplombe la ville. Il existe un funiculaire pour les fainéants, mais bien sûr on se lance dans la ribambelle d’escaliers qui passent d’une rue à l’autres puis la ruelle verticale qui passe au milieu de maisons dont la vue sur les toits de Naples, la mer et le Vésuve au loin nous fait rêver, avant d’arriver au finalement au sommet. D’ici on voit tout, la côte, les églises qui émergent de masse de toits, les avions qui les rasent et le volcan dont le sommet est enneigé, impressionnant.
Alors on se dit que demain on ira voir ce qu’il a détruit, à Pompéi…
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