Adieu le plat et la chaleur du désert ! On a pris l’avion de Ulan-Bator pour le far ouest de la Mongolie : Olgii. Ici c’est un peu un autre monde, la population est en très grande majorité Kazaque, musulmane donc et surtout, ici c’est le début de l’Altaï, cette chaîne de montagnes qui sépare la Mongolie de la Chine et de la Russie.
Cette fois on a juste réservé un chauffeur pour nous conduire pendant 5 jours au milieu des montagnes.
Au lendemain de notre arrivée on part donc en direction du parc National Altai Tavan Boghd, notre chauffeur a déjà fait notre permis et il nous faut “juste” encaisser les 6h de piste dramatique. Le paysage est grandiose, on est émerveillé, l’impression d’être au bout du monde dans un paysage jamais vu. On traverse de petites communes Kazahques où les maisons en torchis sont bien plus présentes que les yourtes.
On s’arrête régulièrement pour parler à des mecs sur le bord de la route ou essayer d’aider d’autres mecs en galère avec avec leur camion pour finalement arriver au camp de rangers à l’entrée du parc. Vu qu’on a finalement mis une éternité pour rejoindre le parc on ne montera pas au camps de base ce soir, d’autant plus qu’à priori, on est “obligé” d’avoir un guide, (même un enfant), pour nous conduire jusqu’à camps de base, seulement pour la montée, alors que le chemin est tout tracé. Le chauffeur nous amène près d’une yourte chez une famille boire le thé, le fils sera notre guide demain et on décide d’aller planter la tente un peu plus haut. Alors autant notre chauffeur a été très sympa et il nous a dégoté une tente, un réchaud et une casserole gratis, autant c’est moins cool niveau poids, c’est une tente pour 4 avec 5 arceaux, le réchaud est typique et énorme on peut y faire le couscous, pareil avec la marmite. Le porteur c’est bibi hein !
Tente installé sous le vent et les grondements du tonnerre au loin dans la vallée, la famille rentre les chèvres donc un tout petit nouveau bébé cabri de rien du tout qu’ils préfèrent mettre au chaud dans la yourte avec le chat. C’est la première fois qu’on voit des yourtes, des chevaux et des lamas avec un paysage de montagnes enneigées derrière, et ca vaut le coup !
Au réveil, pas de trace du guide, on patiente une heure et demie, on avait prévu de partir de bonne heure pour éventuellement enchainer avec le Macchin Peak. Finalement on voit des groupes qui commencent à monter et las d’attendre pour un guide qui ne nous servira à rien on décide de les suivre. Forcément le ranger nous bloque à l’entrée nous disant qu’on ne passe pas sans guide, on tente toutes les feintes possibles pour finalement lui dire, “OK, trouve nous un guide”, devant son désarroi on décide de passer quand même, il laisse tomber : freedom !
En fin de compte la ballade est assez longue, il faut dire qu’on est bien chargé et plus trop l’habitude de l’altitude, on est à quasiment 3000m et on mettra finalement 4h30 avec les pauses pour arriver au camp de base. Un peu avant d’arriver le panorama est époustouflant, deux immenses glaciers se rejoignent devant nous, au pied des plus hauts sommets de Mongolie, le Khuiten Uul à 4500m, le Macchin à 4000m et un enchaînement de plein d’autres. On monte la tente et on commence par une belle sieste, on est crevé et pas très frais, le Macchin aujourd’hui ce sera sans nous, on va plutôt se balader vers le glacier. La descente pour le rejoindre dans la tranchée qu’il a creusé est impressionnante, environ le double du Khumbu à l’Everest. Une passe une nuit pas-si-trop-tellement fraîche que çà et au réveil, belle pluie bien moche, c’est donc décidé il est temps de rentrer, 3h30 pour re-descendre et rejoindre notre chauffeur qui va nous emmener dans les familles kazakhes…