Bon ok, la prochaine fois, on prendra un peu plus de temps d’avance pour espérer choper l’avion. Après cet échec, pas besoin de s’étendre sur le sujet, nous optons donc (la mort dans l’âme ?) pour un petit trajet de 48h de train (c’est tellement plus sympa que 2h d’avion non remboursables !). Nous voici donc à la gare toute belle toute neuve de Shanghaï et direction Kunming, capitale du Yunnan, cette région du sud de la Chine, coincée entre le Vietnam, le Myanmar et le Tibet.
Nous y allons car les touristes s’accordent pour dire que c’est une des plus belles régions de Chine, et nous sommes en quête des fameuses rizières en terrasse, autant des grands sommets qui bordent le Tibet…
Kunming est une grande ville de 3 millions d’habitants sans grand intérêt. Après l’avoir visitée à vélo, nous partons en direction de Shilin et sa fameuses forêt de pierres. C’est une formation géomorphologique particulière qui donné naissance à se rassemblement de pics karstiques. La balade s’effectue au milieu des pics dont certains doivent faire une vingtaine de mètre de haut, tous sont affûtés comme des couteaux. Au passage, rien ne vaut ensuite une petite promenade dans la campagne chinoise environnante où les paysans en costumes au milieu des rizières dégage un parfum de sérénité bien loin de l’agitation de Shanghaï…
Notre étape suivante est le petit village de YuanYang, dans le sud du Yunnan. Après un bus de nuit sans fin en couchette à l’arrache au milieu des poules, nous arrivons au petit matin et le bus nous laisse sur la place du village. Une brume épaisse cache encore le fond de la vallée et les premiers chinois sont déjà en plein taï-shi sur la place. On aura beau trouvé naïf ou ridicule les mouvements effectués ou la classe d’âge qui s’exerce, on ne pourra nier la grâce et la légèreté qu’il y a dans cette pratique. C’est apaisant rien que de les regarder.
Nous trouvons un petit hôtel relativement miteux dans une petite ruelle au sommet qui ira très bien pour poser les sacs (il faut dire qu’à 1,5€ pour 3 personnes on ne va pas chipoter), mais on aurait quand même aimé plus glamour que les chiottes à la turque sous la pomme de douche. Enfin, ça permet de faire deux choses en même temps (nb, ça servira ultérieurement) !
Une première dose de Malarone et hop, nous partons en triporteur à l’assaut des plus belles rizières en terrasse de Chine. Celles-ci s’étendent à perte de vue, les points d’arrêts sont absolument magnifique, on en prend plein les yeux, il n’y a pas un touriste, les enfants qui nous voient passer suivent le triporteur en courant derrière et nous rejoingnent à chaque fois que nous faisons un stop.
La saison est idéale, pas trop chaud pas trop froid, et les rizières sont à cette période de transition où certaines sont bien vertes ou jaune avec un riz très haut, tandis que certaines ont déjà été cultivées et sont remplies d’eau.
Notre balade nous fait passer dans de petits village où nous nous arrêtons pour déjeuner, en gros nous n’avons rien à demander à notre chauffeur, celui-ci ce balade par les chemins qu’il connait et nous sommes ravis ! On finira même par aller se balader un peu dans les rizières toucher le fameux riz ! Seul point négatif, les effets de nausée dûs à la malarone, à la fin de la journée je suis tellement mal que je décide d’arrêter tout de suite le traitement, de toute façon on a pas vu la queue d’un moustique !
Après ces paysages de rêves, fini les plaines nous partons vers les montagnes !
Ahhhh les visites à vélo… Il n’y a rien de mieux pour découvrir un pays, et en plus de faire ça en Chine ça doit être quelque chose de grandiose!