La Skeleton Coast est une immense bande de désert, le long de la côte Atlantique de la Namibie. C’est un territoire on ne peut plus hostile. Il pleut rarement, pas de végétation, du sable uniquement. Un vent fort, une chaleur suffocante, bref, que des trucs cools.
Mais ca c’est pour la partie terre, pour la partie mer ce n’est pas plus joyeux. Courants forts, bancs de sable imprévisibles font d’elle une zone à éviter. Elle doit son nom notamment aux nombreuses épaves de bateau échoues sur la plage, que dis-je, dans le désert pour les plus vieilles, car oui, le désert avance, et les épaves d’une centaine d’années sont maintenant à près de 300m dans les terres ! Chaque navire à son histoire, mais ce qu’il faut retenir c’est qu’on est pas près d’être sauvé si on s’échoue ici…
Certaines épaves sont indiquées, un 4×4 est nécessaire pour les rejoindre sur la plage mais on peut s’approcher de manière assez sûre avec des pistes dures. Rejoindre une épave en soit est déjà une petite mission. Vous sortez de votre voiture en ayant pris soin de ne pas vous être coincé dans le sable (la prochaine voiture n’est pas arrivée !). Là vous êtes donc au milieu de nulle part, pas vraiment d’horizon, dans le désert de sable uniforme les dunes sont dures à percevoir, d’ailleurs aussi plat soit-il, après 10mn de marche on ne voit plus la voiture. Le sable a cela aussi qu’il laisse très clairement distinguer toutes les traces d’animaux, des petites pattes de chiens sauvages ou de chacals à celles de hyènes ou bien pire, le lion déserticole.
On voit deux épaves, dont ne depassent plus que le haut du squelette, le reste probablement enfoui sous quelques mètres de sable.
On entre finalement officiellement dans la réserve de la Skeleton Coast, portail immanquable avec d’immenses crânes. Impossible d’y dormir à cette période car c’est une propriété privée, et oui, ici les parcelles sont grandes. Le camping de Torra Bay n’est ouvert qu’en hiver, celui de Terrace Bay ne dispose que d’un lodge au prix bien trop élevé.
Officiellement nous n’avons même pas le droit de rouler jusqu’à Torra Bay, on doit tourner avant vers l’est pour sortir du parc avant une certaine heure. En bons français on décide tout de même de faire les quelques kilomètres supplémentaires pour jeter un oeil. Le paysage est le même tout le long, du désert, ancienne mine de diamants, la côte sauvage et soufflée par le vent. A Torra Bay le paysage se transforme et d’immenses dunes blanches bordent la côte. On irait bien jusqu’à Terrace Bay mais il faut être raisonnable ! On fait donc demi-tour pour prendre la direction de Springbookwasser, la sortie du parc. La piste est bordée de plantes pas très jolies, qui reste à raz le sol mais dont on nous a beaucoup parlé, la Welwitschia. Elle ne paie pas de mine comme ça mais on s’arrête tout de même pour aller la contempler, car cette plante a bien souvent plus de 1000ans, c’est la plus vieille fleur au monde ! Elle n’est constituée que deux feuilles qui s’effilochent au fil du temps et cela depuis plus de 2000ans pour la plus vieille !
En remontant dans la voiture on se rend compte qu’on a crevé, l’occasion donc de changer de roue en pleine chaleur et plein vent. Sortie quelques kilomètres plus tard et nous entrons dans le Damaraland. Le paysage change directement. Le sol est recouvert de pierres rouges et parsemé d’arbres dénudés. On roule en direction de Palwag quand on découvre qu’on a de nouveau crevé, la roue de secours est morte. On attend donc un peu au bord de la route jusqu’à ce qu’une vieille voiture de locaux s’arrête à notre niveau, par chance ils ont un gonfleur, qui nous permettra de tenir jusqu’à Palwag !
Alors Palmwag n’est pas une ville contrairement à ce qu’on pensait, c’est un regroupement de très exactement 3 maisons, dont un réparateur de pneu, si on peut appeler ça comme ça ! Un cabanon, un mec qui sort du bar d’en face (le second batiment donc), qui me demande si j’ai un cric, une clé, qui ensuite prend un dernier morceau de pate genre chewing-gum orange de sa banane, qui l’empale sur un tournevis et qui crève bien correctement notre pneu avec. En sortant le tournevis la pâte reste à l’intérieur, un peu de colle et zou, remets ta roue c’est réparé !
Aller, on peut aller visiter la région now…
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