C’est parti pour une semaine au Cameroun. Pas de vacances cette fois mais une mission pour une ONG française, La Guilde, qui finance des petits projets de développement un peu partout dans le monde.
On débarque dans la capitale, à Yaoundé. Contrôle du vaccin pour la fièvre jaune, contrôle des visas interminable dans une file d’attente qui n’avance pas et une climatisation inexistante, récupération des bagages dans la grande foire de l’empoigne, et nous y voilà, jetés dans ces capitale immense, bouillante et bordélique.
Yaoundé ne mérite pas forcément le détour, pas ou peu de monuments, une grande cathédrale, beaucoup de bouchons mais une ambiance différente quand même du reste du pays. On part faire un tour au marché central où l’on trouve de tout, fruits, beaucoup de poisson, viande, quincaillerie, vêtement. On ne passe pas inaperçu loin de là, « hey le blanc ! », tout le monde nous veut à son échoppe, par contre les photos ne sont pas les bienvenues.
Notre première mission nous emmène à 4 heures de Yaoundé, direction la forêt équatoriale de l’est, dans la région de Messamena. La route se transforme en piste immense et droite taillées au milieu d’une jungle épaisse et impressionnante, les arbres sont immenses, on a du mal à imaginer que des tribus pygmées vivent encore actuellement au fin fond de ces forêts ne se nourrissant que de cueillette et de chasse !
Messamena est un petit village de bout du monde, de là on repart deux heures dans la forêt pour aller voir la création d’étangs piscicoles en jungle qui permettent aux locaux d’avoir du poisson frais et donc des protéines autres que celles du gibier qui se fait de plus en plus rare. Les moustiques et les mout-mout se font un plaisir de notre sang bien frais et facile à trouver.
On va également voir un projet de mise en place de panneaux solaires pour des populations qui s’éclairent encore à la lampe à pétrole. Difficile d’imaginer ce monde qui commence à avoir des téléphones portables pour communiquer mais qui n’ont aucune source pour les charger.
De retour dans la région de Yaoundé nous allons au milieu des plantations de cacao interviewer des villageois. Le Cameroun est un grand exportateur de cacao, ici tout le monde ne cultive c’est ce qu’il y a de plus rentable, par contre personne ne mange de chocolat car il n’est pas produit ici, au contraire les camerounais paient le prix fort pour du chocolat réimporté…
On visite ensuite des plantations de manioc, une autre culture phare du pays, pour un projet d’entreprise visant à favoriser et faciliter le travail des femmes pour la production du bâton de manioc, un produit que l’on trouve à manger partout ici. Il s’agit d’une poudre de manioc que l’on tasse dans des feuilles de manioc. On ficelle le tout comme un grand saucisson et on le fait ensuite cuire dans l’eau.
La dernière partie de notre visite se déroule à Kribi, sur la côte ouest, un nom qui fait rêver au Cameroun car c’est la cité balnéaire par excellence. Alors on est bien bien loin de la côte d’Azur hein, ici on parle d’un grand village au rues poussiéreuse où l’on trouve quelques hôtels sur la plage et basta, même si apparemment en haute saison c’est la cohue et les plages sont remplies !
Pour ce projet on découvre une grande école pour laquelle a été mis en place un forage pour avoir de l’eau potable. L’eau impropre est une grande source de maladie et donc d’absentéisme à l’école !
Pour notre journée libre sur place c’est visite de la rivière Lobé en pirogue, on remonte un peu la rivière à la rame et on peut voir des babouins et ouistitis dans les arbres. Tiens, ici sur ce rocher Yannick Noah a tourné un clip ! Ici aussi on trouve des villages accessibles uniquement par la rivière, bien loin de toute civilisation.
Visite ensuite des chutes de la Lobé. En effet la rivière se jette directement dans l’océan dans un dédale de gros rapides qui rend bien mieux depuis le drone. Aprèm bronzette sur la plage et baignade (on est les seuls dans l’eau quasiment !) après on bon repas de crevettes de la rivière !
