Le Ladakh. Un nom qui éveille l’intérêt car il sonne souvent comme un nom inconnu mais poétique chez ceux qui ne connaissent pas, ou bien comme une destination légendaire de trekking chez les adeptes de la discipline…
Le Ladakh est un recoin indien de l’immense chaîne de l’Himalaya. Ici l’altitude moyenne tourne autours des 5000m, on y trouve la plupart des plus hautes routes du monde. D’ailleurs pour y accéder il n’y a pas 36 solutions. Le bus qui part de Delhi met 2 à 3 jours et passe deux cols à 5300m d’altitude, sinon c’est l’avion. Inutile de préciser que cette région n’est donc accessible que l’été, à partir de fin septembre le seul moyen de venir est l’avion ! L’Inde n’étant pas au top des relations diplomatiques avec ses pays voisins, la Chine et le Pakistan, on oublie le passage par les frontières terrestres.
Vacances d’été, temps limité, objectif trekking, on opte donc pour le vol interne depuis Delhi (low cost compter 50€) en direction de Leh, la capitale locale, (non pas perchée mais en bas) dans la vallée à 3500m d’altitude, au bord du fleuve sacré de l’Indus.
Arriver à Leh est déjà une petite aventure, sensation de bout du monde, l’avion survole des sommets incroyables à plus de 6000m qui s’étendent à perte de vue. La ville est comme toujours ici, une oasis de verdure le long de ruisseaux qui descendent des montagnes. Le coeur se résume à deux rues piétonnes, et une multitudes de petites rues pleines de boutiques et de klaxons. Un faux air de tout petit Katmandou traine ici, on est dans la même atmosphère, d’ailleurs beaucoup de népalais viennent travailler ici pendant l’été.
Leh est le point de départ de tout voyage dans la région c’est ici qu’on trouve toutes les agences, de quoi donc organiser trek ,expéditions, locations de moto et pléthore de guesthouses, qui ont pour la plupart une vue sympa sur la forteresse ou les montagnes.
L’altitude étant assez élevée l’atterrissage est toujours un peu difficile. Grosse fatigue, maux de tête éventuels. A peine arrivés en début de matinée que l’on s’effondre à ZikZik guesthouse pendant une petite sieste de 6h. Il faut boire beaucoup (pas d’alcool hein !) pour bien s’acclimater alors le soir on sort manger nos premiers momos (spécialité tibétaine, sorte de raviolis vapeur délicieux) en terrasse. La vue sur la ville, les montagnes autours et le palace de Leh est magnifique !
Le dernier soir en ville, on prend la moto pour prendre de la hauteur. Quelques 20mn de montée plus tars on arrive à 4000m, en fin de route à un monastère fermé. Il domine toute la vallée de Leh. Ce sera notre spot pour l’apéro, seuls, avec une bière, et la lumière qui baisse sur la chaine du Stok face à nous, le pied !
On se repère dans la ville car on y passera un peu de temps, ou qu’on aille on repasse toujours par Leh. On apprend les raccourcis qui passe devant les boulangers locaux. Les ruelles qui vont au marché, celle des coiffeurs (passage obligatoire évidemment, c’est ma tradition !), les différents marchés de réfugiés tibétains (qui vendent malgré eux des chinoiseries) ou celle des agences. Finalement on y prend goût, sans la misère que nous mette les chiens sauvages chaque nuit et le bordel de klaxons de la journée on y resterait presque !