C’est dans le décor de Mad Max que l’on fini nos 5h de route vers Walvis Bay. Alors que l’on rejoint l’océan, un vent incroyable souffle. Le désert se déplace, nous sommes dans un nuage de sable opaque, il file en rafale devant et sous la voiture, impossible d’ouvrir une fenêtre.
A priori chaque année le vent souffle très fort pendant une bonne semaine, au changement de saison, nous sommes en plein dedans : joie. Tenir debout est une mission, surtout de pas ouvrir les yeux, ni la bouche, sinon tout croustille. On pose nos valises dans une chambre au Chalet Lodge car il est de toute façon innenvisageable de monter la tente.
Walvis Bay est une petite ville un peu proprette en bord de mer, pas mal de jolies villas, un front de mer amménagé mais hélas en partie pour le port. C’est le plus grand port de Namibie, protégé par une baie immense que les Sud-Africains ont bien eu du mal à abandonner suite à l’indépendance. Ici des bateaux de l’Afrique entière viennent s’ammarrer en raison du coût dérisoire par rapport aux autres pays.
Mais à part ça, Walvis Bay c’est le paradis des oiseaux. Les flammants roses viennent par centaines sur la plage et les immenses pélicans sont tout aussi nombreux. C’est aussi une immense colonies d’otaries à fourrure qui sont ravies dans ces eaux froides, pleines de poissons et surtout sans prédateurs, les requins blancs ne montant pas jusque là.
Pour notre première matinée on décide de prendre un tour en bateau, courant ici. On apprend tout ce que je viens de vous dire, alors qu’une otarie sauvage, bien familière du bateau monte en marche sur le bateau et vient jusqu’au pont recevoir sa dose de maquereaux. Il est possible de la caresser si vous lui donnez un poisson !
Depuis quelques années, Walvis Bay est aussi un haut-lieu de l’huître depuis qu’un malin a réussi à les faire se reproduire en Namibie, chose impossible de manière naturelle. Depuis, plein de fermes à huîtres ont poussé ici. Les eaux très riches leur permettent de se développer beaucoup plus vite qu’ailleurs, elles ont une bonne chair, pas un jet de morve français et deviennent aussi plus grosses. Bref, elles sont beaucoup moins cheres et bien meilleures, un régal même pour ceux qui n’aimaient pas avant !
Le tour est instructif mais c’est loin d’être une réussite pour l’observation des animaux marins, pas de baleines ni de dauphins contrairement à ce qu’on pouvait espérer.
L’après-midi alors que le vent se lève il est toujours impossible de faire quoique-ce soit, alors on attend le lendemain matin pour l’autre activité, Sandwish Harbor en 4×4 ! Oui car ici, c’est toujours le désert, comme sur les milliers de kilomètres de côte namibienne, il n’y a rien. Sauf qu’ici, toujours en zone inhospitalière au possible et extrêmement minérale (on est toujours encerclé par des mines de diamants), le désert à avancé jusqu’à la mer et des dunes d’une centaine de mètres de haut viennent se jeter dans l’océan !
Il faut un très bon 4×4 et surtout une exellente maîtrise du lieu et de la machine pour venir ici. Imaginez le Sahara qui rencontre la mer là où les dunes sont les plus hautes. Supermario notre chauffeur et sont Patrol Nissan V6 en ligne tout modifié nous fait passer partout, on monte des dunes à la verticale, on descent en marche arrière des murs de sable, on s’arrête dans des endroits innaccessible et on arrive à Sandwish Harbor, obligatoirement lorsque la marée est encore basse on dispose encore d’un mince espace entre les vagues et les impressionnantes dunes, un vrai mur ! Trop de vent pour faire voler le drone, trop raide et trop haut pour monter à pied alors Supermario nous emmène plus loin. On passe devant des bouts de bois dans le sable, ce sont les toits des petites maisons en bois qu’il y avait ici il y a une quinzaine d’années. Elles sont maintenant 3-4m sous le sable. On attaque la côte, il faut savoir trouver un chemin, slalom sur les crêtes, analyse sur sable, plein gaz, nous sommes en haut, 120m au-dessus des vagues, vue magnifique !
Le tour dans le désert permet aussi de voir un peu de faune, Oryx dans le sable, Springbok, mulots qui viennent se cacher dans les racines des Nara, les melons qui poussent dans le désert au milieu de nulle-part, leur racines descendant des fois à 25m pour trouver de l’eau ! On revient emmerveillés, avec un kilo de sable dans chaque poche et deux dans les cheveux, on quitte donc Walvis Bay et son vent de tous les diables pour Swakommund !