Raymond et moi nous casons tant bien que mal dans un « bémos » (les minibus locaux en fait ici appellés taksi) qui ne part pas tant qu’il est pas plein à craquer, et prenons la direction de Sentani. En fait c’est ici que j’ai atteri mais on reviens pour visiter les alentours dont un grand marché et le beau lac avec ses 14 îles. Aujourd’hui c’est fête nationale, la tradition en Papouasie est qu’on dresse un grand mat en bois sur lequel on met de l’huile et tout en haut, des lots. Un énorme branle-bas de combat se met alors en place pour aller les décrocher, les gens se montent dessus, usent de tout ce qu’ils peuvent pour réussir à monter, c’est un spectacle impressionnant !
Il faut dire qu’ici encore plus qu’ailleurs, les gens n’ont pas grand-chose, surtout les papous, alors ces lots accrochés quelques mètres au-dessus de leur tête, que ce soit de simples passoires ou mieux sont du pain béni. En plus la Papouasie est bien plus chère que le reste de l’Indo, tout étant importé de loin par bateau ou avion.
Mon premier marché papou, c’est finalement un peu comme ailleurs sauf qu’on trouve beaucoup de Pinang (ce truc que tout le monde mâche, qui vous éclate un peu la tête et qui donne les dents et la langue rouge, voire photo de ma tronche dans l’article Raja Ampat) et que les gens aiment beaucoup moins être pris en photo… Les papous ont vraiment un physique différents du reste de l’Indo et on comprend que cette île est en fait beaucoup plus océanique qu’asiatique.
On part ensuite se balader sur les bords du lac, ici la vie est paisible et la vie sur les petites îles est à des kilomètres de l’agitation des villes, cochons et volailles se baladent pendant que les pêcheurs rentrent de leur journée sur le lac… Direction finalement un pti restau local où ici on mange avec les mains avant d’aller dodo, demain direction la vraie Papouasie… !