Nepal V2 : on. Year one apres l’apocalypse. Mars 2015, earthquake version 7.8 de Richter tue 8500 personnes dans le public, en laisse 250.000 sans abri.
Vol de Paris a Katmandou via Mascate : landed. Après obtention du visa et une trentaine de minutes à attendre que le tapis des bagages se mette à tourner péniblement, je sors. Déjà les chauffeurs de taxi me sautent dessus. L’aéroport en travaux depuis 20ans, les briques éparses, le distributeur qui ne fonctionne pas, l’ambiance la chaleur, rien à changé, je m’y retrouve. 400 roupies plus tard je passe devant l’hôtel où j’avais tant squatté deux ans plus tôt. Le nom à changé, les prix ont doublé, tanpis je vais chez le voisin, Thamel regorge d’hôtels.
Le climat est encore frais le soir, les touristes ne sont encore pas trop là. Les poteaux électriques sont encore plus surchargés, les grandes enseignes sont restées, de plus petites ont changé mais globalement le quartier est resté le même, les vendeurs de violons sont au même Carrefour et il fait toujours bon manger des momos à Momo Star dans la petite ruelle. L’électricité est toujours un calvaire, éparse dans la journee. Ici un immeuble est tombé, il y avait un restaurant avec terrasse, j’y étais resté plusieurs heures, j’espère que personne n’est mort. Ici aussi il y a un trou a l’emplacement d’une maison, là encore un autre… Sinon des fissures, menaçantes dangereuses ou non. Un peu partout, des poteaux en bois maintiennent des murs branlants, Durban Square, le centre historique des temples est ravagé. Les gardiens guettent toujours le touriste pour vendre les tickets mais les temples sont devenus des tas de briques, une photo rappelle à quoi il était censé ressembler… Ici les gens ont souffert et chaque secousse comme il y en a encore souvent rappelle la précarité des logements. La capitale s’en remet doucement, pas grâce au gouvernement. La vie est toujours là, grouillante, tout le monde travaille, vends, porte, les couleurs et les odeurs sont restées.
Mais le Nepal c’est surtout des villageois, la montagne et la campagne et c’est ce que je suis venu voir cette fois. Demain je prends l’avion pour Lukla, départ du célèbre trek vers le camp de base de l’Everest…