Route vers le nord puis complètement à l’ouest, direction l’océan. Ligne droite de 250km, désert. Au loin quelques semblant de montagnes, autours du nord une immensité de sable, du plat et un rouleau de bitume déroulé jusqu’à l’eau. On longe une ligne de chemin de fer qui n’a pas dû voir passer un train de bien longtemps. A intervalle régulier on découvre une petite gare à l’abandon.
Luderitz est une petite ville de bord de mer de style colonial, atypique pour l’endroit car on se croirait clairement en Allemagne. Il est possible de contourner le port pour aller sur Shark Island qui n’est plus une île mais un camping, ou de partir dans l’autre direction vers une lagune où viennent les flamants roses et une magnifique plage un peu plus loin…
On roule vers Diaz Point à 20km de piste du centre, dans un paysage assez irréel. On arrive à la péninsule où l’explorateur portugais du même nom (Diaz donc) mis le pied pour la première fois en Namibie. On y trouve un autre camping, tout vide, dominé un phare majestueux. Les rochers font face à la mer et au soleil couchant et à 50m devant nous, une île minuscule où sont posés quelques dizaines d’otaries à fourrure du Cap. A peine le soleil tombé à l’eau que l’obscurité se fait et c’est la fête à l’étoile, la voie lactée se trouvant alors directement au dessus de l’horizon.
Au lieu de mettre notre tente, la responsable du camping nous propose de dormir dans le bateau échoué sur la plage pour le même prix, on restera deux nuits…
Juste à côté, il est aussi possible d’aller voir les flamants roses qui viennent en colonie patauger dans la lagune, un chouette spectacle surtout tôt le matin. Mais Luderitz c’est aussi une ville au cœur d’une immense zone diamantifère, comme en témoigne tristement le village de Kolmaskop…