Un peu moins de 3h nous séparaient de Colonia et nous arrivons donc en debut d’après-midi dans le vieux centre de la capitale qui lui aussi est très très calme. Je pense donc qu’il s’agit déjà d’une caractéristique du pays, le calme. Bon d’accord c’est petit, moins peuplé et surtout on sort de Buenos Aires !
Il fait très chaud, 34 et la meilleure stratégie consiste donc à se réfugier sous une tonnelle pour manger une (ENFIN !) très bonne salade caesar (genre de chose finalement dure à trouver malgré ce qu’on pourrait croire) en goutant la bière locale, la Patricia, très bonne aussi Patricia…
Le centre se parcours assez vite, une rue principale piétonne et des petites rues perpendiculaires sans grand intérêt qui font le damier habituel des plans de villes sud-américaines. Désillusionnés par le centre et attirés par l’océan Atlantique à cause de la chaleur comme des papillons vers la lumière, nous nous lançons dans la Rambla, la fameuse balade des… habitants de Montevideo, qui longe la côte sur plusieurs km le long de la ville et d’une route un petit peu bruyante mais ca va. C’est le coin footing, baignade et surtout, promenade avec son maté. Ah oui, le maté, la boisson favorite des argentins et donc des uruguayens. Le maté est moulu est tassé dans une sorte de petit bol, on verse de l’eau chaude dessus avec son thermos et on boit ça avec une sorte de paille avec filtre intégré en métal, puis on fait tourner. C’est convivial, on passe son temps avec la tige au bec, à verser de l’eau dans son pot et à passer le pot à son voisin.
Relisez bien ma phrase, on passe son temps, ca veut dire, ils ne font QUE CA ! Tout le temps partout sans arrêt, tous les gens que vous avez dans votre champs de vision ont un thermos sous le bras et leur pot à la main. Tout – le – mon-de. Dans le bus, en conduisant, en marchant, on étant assis et même en terrasse on en a vu avec un coca et leur thermos sur la table. C’est dingue. On a l’impression d’être dans une secte et de se faire dévisager parce qu’on a pas de thermos. Un type avec des gros yeux va sortir de nulle part nous demander si on a notre thermos.
– Heu, fè pas pofible. Pas de thermos fè pas pofible. Dévolé.
Il est possible de se baigner sur de petites plages le long de la Rambla. Alors on trempe les pieds mais pas plus, pas si chaude ! Bon aussi faut dire qu’on est pas inspiré par la plage où pourtant tout le monde se baigne.
On voit beaucoup de gens courir, faire du foot. Les uruguayens sont très blancs pour la plupart et on sent que le pays est riche, je crois que c’est le plus cher après le Brésil (Chili ?). D’ailleurs la vie semble plutôt chère aussi mais visiblement les restaurants restent assez bons marché.
Le bus qu’on prend pour rentrer nous fait parcourir un peu toute la ville. Je suis pas inspiré, c’est sympa, relativement ordonné et il y à l’air d’y avoir de la vie, mais pourtant rien de retient mon attention, pas de moments où je me dis : tiens je viendrai bien me balader par là… Du coup je suis un peu déçu car j’avais entendu pas mal de bons retours sur Montevidéo. J’en déduis donc que c’est une ville qui mëriterai peut-être plus de temps de visite et surtout quelqu’un qui connait la ville avec qui visiter. On a essayer de trouver des gens chez qui dormir avec Couchsurfing mais que dalle, personne de dispo !
Hélas, moi du temps pour visiter l’Uruguay, je n’en ai pas ! Ce sera pour un autre voyage car il parait que c’est là que sont les plus belles plages de l’Atlantique. On rencontre des argentins qui nous disent le nord est fou et qu’il faut y aller, Christine ira, moi ce sera une autre fois !
Une dernière ptite promenade le soir pour trouver un resto, mais ca pas facile non plus. On finit dans une crêperie (super bonne) ! Dernier repas avec ma pote française après 3 semaines de caminata juntos mais demain c’est fini :
– Il descendaaaaait là-bas, à Buenos Aires
– Elle remontait dans l’Uruguay, l’Uruguaaaaay !!
Et sa vie entière, elle chanta (y a pas un espèce d´accent circonflexe là-dessus???!), fredonna, sifflota s´il elle savait le faire, la groupie du pianiste…;-((((
Et restera imbécile, sans rèponses à toutes ses questions auxquelles il savait si bien rèpondre!!!
Mais au moins aura vu les magnifiques plages Uruguayennes…
Eeeeeelle passe sa vie à les attendre, ses bus à toujours en prendre, la chrichri du pinaniste… 😉
PS:je te déteste de m’avoir remis cette chanson dans la tête…