Les deux jours suivants nous partons pour la plus fameuse balade du coin. On commence par la laguna de los très, absolument incroyable. Après 4 ou 5h de montée on arrive vraiment au pied du Fitz Roy, la lagune en question s’étend à ses pieds, d’un bleu qu’on avait encore jamais vu dans lequel flotte quelques icebergs au contraste fascinant. Il suffit alors de monter quelques dizaines de mètres sur la colline à côté pour voir en contrebas la laguna Sucia, d’une couleur elle verte opaque. D’ici on voit les deux lagunes, la bleue se jette dans la verte et le Fitz Roy recouvert de glace domine tout ça.
Dans un excès d’énergie je me jette à l’assaut du pic en face, mais j’ai un peu mal jugé mon adversaire, c’est très raide, dangereux, ca glisse et je me fais bien peur surtout quand je me rend compte que je ne pourrai pas redescendre par là. Bref, je reviens au bout d’une heure à descendre au milieu des pierriers et à chercher un moyen de revenir d’une expédition qui devait durer 15mn…
On campe un peu plus bas après une ration de knacki-pâtes alors que les montagnes se découvrent petit à petit sous le vent. A 5h30 du matin le lever de soleil sur le Fitz Roy est un moment magique. Tout baigne encore dans l’ombre alors que lui capte depuis longtemps les rayons oranges et rouges du soleil. Nous partons en direction de la laguna Torre qui s’étend elle au pied du mont Torre, un énorme pic. Elle aussi est d’une couleur verte opaque et pleine de petits icebergs à cause du glacier Torre au bout qui part en morceaux.
De retour au village après plein de paysages magnifiques, la prochaine étape est de réussir à partir d’ici mais c’est pas gagné. Pas beaucoup de bus et le peu qu’il reste sont complets. Après une tentative infructueuse de stop en pleine Pampa sous la pluie et le vent, on se résout à perdre une journée dans le village et une autre de transport pour rejoindre la frontière Chilienne et la route australe, à Los Antiguos !
A noter que Pauline et moi, nous nous sommes baignés dans la lagune en question, parmi les blocs de glace !
Mouais, légende patagonienne… 😉