Nous voici fraichement (ou pas) arrivés à Puno, ville située au bord du lac Titicaca, le plus haut lac navigable du monde à 3850m d’altitude. L’intérêt de cette ville étant limité nous partons directement pour les îles Ouros, également appelées, et là ca donne la dalle, les îles flottantes…
Et pourquoi îles flottantes ? Bin oui, parce qu’elles flottent pardis ! Construites à l’aide d’une plante du lac dont j’ai oublié le nom mais qui ressemble à une grande tige verte et qui contient de l’air, les îles ont une base solide grace à des cubes de terre contenant les racines de ces plantes, qui flotte donc, puis après ces blocs sont attachés entre eux puis recouverts de ces plantes séchées. On a donc en gros l’impression de marcher dans une épaisse couche de paille avec de l’eau en dessous. Un peu flippant parfois. Tous les mois les habitants (et oui il y en a !) doivent renouveler un peu les plantes, et une île a une durée de vie de 50ans.
Les autochtones vivent surtout maintenant du tourisme et de leur artisanat. Ils pêchent des bonnes truites du lac, font pipi dans des trous de terre mais ont la TV et un téléphone portable grâce à leur panneau solaire.
Le temps est magnifique et ces îles et les costumes de leurs habitants donnent des couleurs incroyables, jugez vous-même.
Nous partons ensuite sur l’île d’Amantani, à 3h heures de bateau des îles flottantes. Et oui, le lac est immense, et là nous n’en faisons qu’une toute petite partie ! En plus les bateaux ne peuvent pas aller vite à cause de la consommation de carburant surélevée à cause de l’altitude.
Amantani est une vraie île, en terre en roche. Les habitants nous accueille et nous partons dans la famille de Nancy qui nous hébergera. Ici pas d’hôtels ni de restaurants, les touristes sont équitablement répartis dans les familles sans pouvoir choisir afin que tout le monde bénéficie du tourisme. Nancy a deux filles trop mignonnes qui nous font la fête quand on arrive. Nous avons notre petite chambre et chaque lit dispose de 5 ou 6 épaisses couvertures. Ici, la nuit, ca caille sec. Notre repas est servi et nous mangeons dans la cuisine, sol en terre, des aliments et des herbes de partout et bordel sur de faibles étagères, mais ici c’est comme ca, on a l’impression de manger dans une étable et pourtant nous avons les meilleures places, et même des couverts. Après une balade sur l’île et notre second repas végétarien, il est de tradition de faire une petite fête de bienvenue dans la village, ce qui permet de faire tourner un peu la buvette locale et au jeune groupe de musicos de gagner un peu de sous. Nancy nous passe des vêtements typiques et nous voila fin prêts pour aller bailar ! Gros style attention, on se fond dans le décor !
Le soir on soulève péniblement nos couvertures et on se faufile dans le lit, on a perdu facilement 25 degrés. Une fois dans le lit, le poids est tel qu’il n’est plus possible de bouger, je me réveille dans la même position.
Le soleil se lève tôt, l’air est frais, vers 6h nos pancakes sont servis dans la cuisine puis nous regagnons le port après avoir donné un peu ce qu’on pouvait aux petites. Nous partons visiter une île voisine, celle de Tanquile qui ressemble beaucoup à la première bien qu’un peu plus vivante mais plus touristique. Le paysage sur le lac et les îles est magnifique, l’air est bon et sain, ici pas de pollution. Le lac est si grand qu’on se croirait face à la mer (désolé si cette phrase vous fait chanter une chanson naze), pourtant aucune vague, tout est plat et calme…