Cuzco est le point de départ pour visiter ce qu’on appelle la vallée sacrée. Le grenier des Incas, une vallée verdoyante bordées de montagnes au sommet desquelles les Incas sont allés construire de formidables cités.
Nous commencons donc par Pisac, petite ville au marché colorés, mais dont le grand intérêt est d’aller voir les ruines, tout là haut… Ici commence la grande déchirure financière qu’est la vallée sacrée et ces visites. Impossible d’acheter un ticket pour une simple visite, seuls des billets combinés existent hélas, ca pique au final surtout quand on a pas prévu d’aller voir les autres sites.
Mais bon, les ruines sont vraiment jolies, on domine le paysage alentours, les terrasses toutes parallèles descendent à flanc de montagne tandis que les maisons se construisent au fur et à mesure de la pente jusqu’à bien souvent un temple où la maison du chef.
L’architecture Inca est stupéfiante. Les pierres sont taillées avec une extrême précision, impossible de caler une aiguille entre deux pierres. Celles-ci s’emboitent comme un puzzle mais c’est à ne pas comprendre comment. On a vu par exemple une d’entre elle ayant 12 angles sur la face extérieure. Vas-y amigo pour prendre les mesures et faire en sorte que ca rentre niquel ! Sans compter que je n’ose même pas imaginer le poids de certaines d’entre elles, difficile d’imaginer comment ils ont pû bâtir de tels murs, à cette altitude, avec des pierres de 500kg et leur taille de liliputiens…
Les ruines s’étendent sur plusieurs collines et nous rejoignons le village principal à pied. Quelques empanadas à la viande plus tard nous partons pour les salines de Moras. Un bus, puis à 9 dans un break, nous voici au milieu des fameuses salines. A creux d’une petite vallée s’amoncèlent d’inombrables piscines d’eau saturée à 96% en sel. Toutes blanches donc, le paysage est éblouissant. Une petite rigole en haut fait circuler la fameuse eau (on ne sait pas d’où elle tire son sel…) et viens alimenter les piscines par un système extrêmement rudimentaire de barrage avec de simple caillous qui permet de diriger l’eau là où on veut. Le sel cristalise ici et là donnant une impression de neige dans un paysage pourtant très aride. Chaque piscine donne environ 300kg de sel chaque mois.
Nous regagnons le village à pied au pas de course alors que la nuit tombe (ici la nuit tombe très vite, genre : il fait jour puis PAF ! , il fait nuit). On a pas de lampes et surtout on doit se débrouiller pour trouver un bus et ensuite enchainer jusqu’à Ollantaytamba d’où nous devrions prendre le train du soir pour Agua Calientes : le point de départ du Macchu Picchu !