On aurait préféré le trek de Penelope Cruz mais tanpis, celui-ci n’en est pas moins charmant !
Une très fameuse randonnée de 3 ou 4 jours dans le parc national de Huazcaran. Toutes les agences de la ville le propose, au menu, un départ (en ce qui concerne notre sens) à environ 3800m d’altitude, un passage (El Paso, et c’est pas des pates) à 4750m puis une redescente progressive juqu’à 2800m, au milieu d’une vallée dont les paysages environnants sont à couper le souffle. Et c’est le cas de le dire, ici on s’amuse pas trop à gambader ni à courir, l’altitude vous sanctionne immédiatement avec un petit mal de tête histoire de vous rappeler qui s’est le papa…
Nous sommes un groupe de 8 touristes, 5 français (et oui qd même, mais à savoir, je ne sais pas si c’est la période ou quoi, mais pour le moment, si un touriste n’est pas israelite, il est français…), un couple d’israelites ( bah tiens tu vois !) et une polonaise. Ajouter à ceci, un guide, une cuisinière 4 mules et un muletier et nous voici au complet !
Le premier jour, après 5h de bus sur une “route” inimaginable qui nous fera tout de même franchir un col à 4760m d’altitude…, nous nous contentons de 4h de marche pour la journée, on plante le campement alors que le soleil se couche et que nous sommes littéralement envahis de moustiques plus petits que des moucherons. Et oui, on se disait que non, mais ils piquent. Damned, c’est une horreur, j’en ai 1000 sur chaque jambe, fermez les écoutilles ! Heureusement ils ne piquent pas au visage, fair-play le moustique. Après il est très facile de les éviter, il suffit de marcher, car on est plus rapide, mais bon, on se rend vite compte que ca tue le dialogue… Au final, le lendemain vous voyez ce que vous avec eu du mal a protéger : 20 piqures sur chaque main (mais pourquoooooiiiiii j’ai pas acheté des gants pour touristes vendus par les grand-mères andines qui nous on tendu une ambuscade au moment de pique-niquer ?!?), une dizaine sur un petit bout de peau mal couvert au niveau des hanches (erreur de débutant, toujours bien rentrer le t-shirt) et 2 au pied (mais alors là, avec le pantalon les chaussettes et les chaussures, les experts Manhattan sont encore sur l’enquête…).
Dès que le soleil se couche, le froid se fait sentir, l’altitude toujours, le vent est glacé et on est content d’avoir quelques vêtements chauds à empiler. Couchés de bonne heure avec la fatigue, le froid les moustiques et la promesse de devoir se lever encore tôt le lendemain !
Le lendemain, 7h de marche environ, le trek commence à dévoiler son vrai visage, le panorama est magnifique. Chose à savoir au fait, tous les jours, il fait très beau le matin et cela se couvre en milieu d’après-midi pour finalement pleuvoir aux environs de 16h. La nuit tombe vers 18h. Le matin, c’est donc le bonheur, les premieres montagnes dressent leurs aiguilles enneigées à plus de 6000m. On en prends plein les yeux, et même si les noms des sommets sont inprononcables, on ne se lasse pas de les contempler. Fleurs d’altitude, lagunes, mules chargées comme des mules, tout y est. Nous franchissons El fameux Paso dans un sentiment d’extase, le paysage derrière est sans équivalent… On se jète un peu de neige, tout en regardant la lagune bleue vive et l’impresionnant glacier en face.
On plante le campement un peu plus bas et profitons du soleil (car oui, qd il y a le soleil, il fait TRES chaud) pour faire bronzette ou pour aller escalader la colline en face histoire de se faire encore un peu de mal…
Tout le monde fait le trek en 4 jours, mais je dois le faire en 3 pour enchainer sur un bus de nuit et rejoindre Marjolaine qui arrive à Lima le dimanche matin. Je me lève donc à 4h30 le matin, il fait encore bien froid et le vent est là, il ne pleut plus c’est dégager, mais aller aux toilettes à 50m derrière les tentes se révèle encore être réservé aux cas d’urgences. Bon ici s’en est un. Chose faite, je pars avec la cuisinière (aussi guide) qui va m’accompagner une partie du chemin. Elle marche vite ! Dur dur aussi tôt, mais il faut se dépêcher si on veut que je puisse prendre le bus du groupe qui est parti un jour avant nous et qui donc campe plus loin. C’est donc au pas de course que je fais cette dernière journée, 6h30 de marche dans un décor encore magnifique, cascades, lacs, glaciers avec en arrière plan le fameux Alpamayo…
Je repasse à l’hôtel prendre enfin une douche et me changer. Avant d’aller réserver mon trajet en bus, certes, encore une nuit difficile à venir mais c’est pour aller chercher une amie !!